Bienvenue sur le blog d'une book-addict !

Version 1.5

Pas d'idée de lecture ?

Laissez-vous tenter par l'une de mes dernières lectures dont j'ai laissé le billet derrière moi !

Envie de nouveau ?

Laissez-vous entraîner dans le flot d'écriture des ateliers avec la communauté de bloggueurs !

Bonne lecture(s) ;)

mardi 23 août 2011

Découverte du jour

En flânant sur Les Agents Littéraires, voyez donc ce que j'ai dégoté ...

1. Le blog de plusieurs girls Broke and Bookish qui a eu la bonne idée de lister les 7 bonnes raison de faire du "blog booking" (gentiment traduit par Vincent Beghin !)

1- Bloguer me permet de partager la passion que je ressens pour certains livres. A chaque fois que j’écris la critique d’un bon livre, j’espère que quelqu’un quelque part le lira aussi et l’appréciera autant que moi ! (Anna)
2- Bloguer me donne l’opportunité de mener une vraie réflexion sur les livres que je lis . Quand je lis un livre que je vais devoir critiquer, cela me donne une bonne raison d’écrire toutes les pensées qui me passent par la tête et de prendre ensuite le temps d’y réfléchir, ce qui est à la fois amusant et intéressant. (Natanya)
3- J’adore le fait de pouvoir parler avec des gens aussi obsédés par les livres que je le suis et d’avoir l’opportunité de dialoguer avec des auteurs. (Daisy)
3 bis- Cela me permet de transformer quelque chose que j’avais toujours considéré comme un loisir « solitaire » en un loisir très social, et j’adore cela ! J’ai rencontré des blogueurs incroyables avec lesquels j’ai eu des conversations passionnantes sur les livres, que ce soit en ligne ou dans la vie réelle, et surtout j’adore parler de leurs livres avec les auteurs. (Jamie)
4- Parler avec d’autres passionnés de livres me déculpabilise d’avoir des étagères qui croulent sous le poids des livres et d’être « accros » aux libraires et aux bibliothèques (Heather)
5- J’ai considérablement élargi mes frontières, en matière de livres. Je suis constamment confronté à des livres qu’honnêtement, je n’aurais jamais pensé de moi-même à ouvrir. Voir ce que les autres gens pensent en bien ou en mal fait croître en permanence ma PAL. Et le temps est révolu où elle ne contenait que des romans sentimentaux ! (Julia)
6- Les autres blogueurs m’apportent tellement de bons conseils. Depuis un an que j’ai commencé à bloguer, ma PAL et mes étagères ont quasiment doublé de volume !
7- Bloguer m’aide à me tenir au courant des meilleurs livres parmi les dernières parutions. Avant, j’avais toujours des années de retard, alors que maintenant, j’attends avec impatience les nouveaux titres des mois et des mois avant leur sortie. L’attente est toujours quelque chose de très agréable (comme Noël) et maintenant, j’ai toujours quelque chose à attendre
2. Liligalipette y figure en bonne figure sur la page des portraits de blogueurs !

3. Enfin un bon web'zine gratuit (et bien illustré !) !!!


Retour au bercail !

Blogueurs bonjour !!

Je vous fait part de mon retour même si je ne vous ai pas averti de mon départ ... Début dans la vie mouvementé mais chaque chose retourne à sa place et je me libère pour lire et écrire de nouveau ... Alors RDV samedi avec l'atelier d'Asphodèle, et RDV d'ici la semaine prochaine pour de nouvelles critiques en matière de livres !

J'en profite au passage pour vous annoncer que je participe désormais au site des Agents Littéraires. Vous trouverez toutes les infos ici. Je les remercie au passage de m'avoir accueillie dans leur cercle ;) Ma prochaine critique en rapport avec eux sera Les grotesques de la musique de Berlioz.

A bon entendeur ...

jeudi 11 août 2011

2000 visiteurs

A tous mes blogueurs, abonnés ou non, fan ou non, je vous dis aujourd'hui un grand merci ! J'inaugure par ce billet le deux-millième clic sur ce blog !

Il a vu le jour le 6 novembre 2010. Il aura fallu du temps pour le mettre en route et le faire connaître. Je tiens d'ailleurs à remercier Clara du blog Clara, moi et les mots qui m'a fait dévcouvrir (tout à fait involontairement) le monde de la blogosphère. 
C'est grâce à elle que je me suis lancée dans cette aventure. 

Bien que mon blog soit encore d'une envergure très modeste, j'y prends chaque jour beaucoup de plaisir et j'apprécie chacun de vos commentaires. 

Je salue également Asphodèle du blog Les livres du jardin d'Asphodèle qui dès les premiers jours s'est révélée une aide précieuse, de très bon conseil, et que je considère maintenant comme une amie. 

Merci également à toutes les nenettes qui ont mis en route des ateliers pour faire vivre un peu plus la blogosphère. 

Et surtout, surtout, merci à vous tous blogueurs d'un jour ou de toujours !

Mouak !

mercredi 10 août 2011

Chapitre 26. Nouvelle expérience nordique.

Bonjour, bonjour ! 

Roh regardez un peu comme le soleil revient nous taquiner !! Et bien moi, j'en ai profité pour me prélasser en ce jour de congé sur ma chaise longue ... mais avec un livre bien sûr !! C'est qu'avec ma prise de poste toute récente, je n'en vois plus le bout, et le soir je m'écrase comme un avion tombé du ciel sur mon lit ô combien moelleux !!

Alors aujourd'hui, je n'ai pas résisté à ouvrir un livre et vous me connaissez, au lieu de me lancer dans ma deuxième lecture de l'été incontournable (Nous les noyés de Carsten JENSEN), il a bien fallu que j'attrape autre chose, je nomme : Le mec de la tombe d'à côté de Katarina MAZETTI. Et je vous le donne en mille, je l'ai lu, pourquoi ? Juste parce que la couverture du deuxième tome me fait de l'œil à chaque fois que j'entre dans une librairie (mais c'est bien connu, avant de lire le tome 2, il faut déjà lire le tome 1 ...).

Bref.
Le fait est que je l'ai lu d'une traite et que je suis arrivée à la fin en me disant "c'est tout ?". Donc maintenant, il n'y aura plus seulement la couverture pour me faire de l'oeil, mais l'histoire aussi. Je me suis tout bonnement laissée embarquer par les personnages. Comme si l'un d'eux était venu sonner à ma porte et que je l'avais suivi dans sa vie ...

Pour vous résumer l'intrigue (mais sans dévoiler le suspens), la Crevette, ou de son vrai nom, Désirée, va chaque jour se recueillir sur la tombe de son défunt mari. Chaque jour également, Benny va au cimetière pour fleurir la tombe de ses parents. Il se trouve que les tombes sont voisines et que ces deux-là ne peuvent pas se sentir Putain, je ne peux pas la blairer, je ne peux vraiment pas la blairer ! dixit Benny. Mais voilà, un jour leurs regards vont se croiser, et c'est le début d'une histoire d'amour qui commence. Oui je vous entend de là me dire que c'est kitchissime au possible et je suis bien d'accord, mais Benny est agriculteur, et mise à part ses tracteurs et ses vaches, pas grand chose ne l'intéresse ... Surtout pas Désirée, bibliothécaire très très instruite, passionnée d'opéra, de théâtre, de cuisine bio insipide et de tout un tas d'autres activités pour bourges coincés. Alors forcément, c'est là que le bas blaisse et malgré les galipettes à répétition dans la chambre à coucher, un certain problème de compatibilité se pose !

Ceci est donc la deuxième fois que je lis un auteur suédois et je dois dire chapeau ! J'y trouve encore une fois beaucoup de fraîcheur, de gaieté, de dérision, du franc-parler, des rebondissements à tout va et des situations déroutantes. On sort un peu des sentiers battus, des stéréotypes du genre humain et des lovestory, et là j'applaudis bien fort : il n'y a pas que Barbie et Ken qui peuvent s'autoriser des frivolités si vous voyez ce que je veux dire ... Le seul défaut majeur que j'attribuerais à Katarina, c'est de ne pas nous en donner assez, on en veut encore, l'histoire se dévore en un clin d'œil et on reste sur notre faim ! Raison de plus pour acheter le tome 2 donc !!

Petite citation multipliée par 3 des pensées de Désirée qu'elle inscrit chaque jour dans son petit carnet bleu :

D'accord, c'est toi qui a le seau et la pelle, mais moi j'ai tous les jolis moules à pâté.

A quoi bon des chaussures de course haut de gamme et une boussole fiable si je ne sais même pas tenir la carte dans le bon sens ?

En amour, certaines deviennent colombes, gazelles, chattes et biches, et omi, frémissante, mouillée et transparente - ta petite méduse mauve ?


PS : voilà qui me donne sacrément envie de mettre en route un challenge de lecture suédoise ...

dimanche 7 août 2011

Une photo, quelques mots - I

Bonjours mes blogueurs !

Voici ma participation à un nouvel atelier qui se passe chez Leiloona dont le blog me passionne toujours plus de jours en jours (vous pouvez la trouver à tout moment dans ma bloglist). C'est la deuxième session mais je n'ai pas pu participer à la première avec le déménagement. En tout cas, voici le principe : une photo donnée et à nous de nous en inspirer pour écrire un petit quelque chose ! Concept qui me plaît beaucoup (cela change un peu des mots imposés).

Bonne lecture :)



Émilie s’ennuie. C’est samedi, il pleut et il fait froid dehors. Ses copines ne sont pas là et elle est coincée dans la boutique de déco de sa mère qui est bien trop occupée avec les clientes ou à faire l’inventaire pour jouer avec elle. Ce n’est même pas l’heure du goûter et Émilie a l’impression que l’après-midi n’a pas de fin. Et puis les dames qui viennent là ne sont même pas intéressantes … C’est décidé, Émilie, elle, elle n’ouvrira jamais de boutique ennuyeuse ! Elle s’imagine plutôt un magasin rempli de bonbons, ou de jouet, ou un cirque, ou une animalerie avec des singes, mais pas un magasin de déco avec juste des bouts de papier qui traînent sur les rayons. Ce n’est pas intéressant un bout de papier.
Émilie s’ennuie tellement qu’elle décide d’aller regarder les passants dans la rue … sauf que la pluie a chassé tout le monde. Mais il y a mieux, il y a une grande dame toute mince avec des cheveux qui n’en finissent plus et qui est magnifique là dehors, tout près de la vitrine. Émilie est sûre de n’avoir jamais vu une fille aussi jolie. Elle se fait prendre en photo et il y a des gens partout autour qui s’occupe d’elle. Émilie se met à rêver qu’elle aussi elle est la plus jolie de l’école et que Gaëtan est amoureux d’elle en secret. Et ses copines seraient tout le temps en train de jouer avec elle, elles l’adoreraient. Émilie détaille chacun des gestes du mannequin, la façon de sourire, de bouger les cheveux, d’agiter les mains. Elle voit bien comment le photographe la regarde. On dirait qu’il ne voit qu’elle et que ses yeux sont deux gros aimants attirés vers elle. Elle est tellement belle qu’on dirait presque qu’elle brille et que la pluie ne la touche même pas. C’est décidé, Émilie, elle, elle deviendra le plus beau mannequin du monde. Et tout le monde la regardera et s’en occupera.
Sa maman l’appelle. C’est l’heure de goûter. Émilie est ravie, sa maman a acheté son gâteau préféré chez la pâtissière. Elle se régale et elle regarde sa maman : « c’est décidé, plus tard, je serai pâtissière comme ça je pourrai manger les meilleurs gâteaux du monde à tous les goûters ! ».

Les plumes de l'été - III

Dans la cadre de l'atelier d'Asphodèle, voici ma participation avec 13 mots imposés en "e". Il s'agit de la suite du texte avec les mots en "b" que je vous remet pour ne pas perdre le fil :) Bonne lecture


élixir – estival – évanescent – émeraude – épanouie – étincelle – élégie – écrevisse – éléphant – excédé– éventail – étreinte – eucalyptus

Jean se tenait au bastingage et appréciait les embruns marins qui lui fouettaient le visage. Sachant que ces quelques moments de répit dont il profitait depuis plusieurs jours n’étaient qu’éphémères. Après bien des années à voyager à travers l’empire byzantin, il était de retour pour présenter les trésors incomparables qu’il avait découverts au gré de ses aventures. Le Roi comptait d’ailleurs sur sa personne pour lui présenter un compte-rendu détaillé de ses expériences avec les populations locales. Bon nombre de rumeurs circulaient sur leur compte, les qualifiant le plus souvent de « barbares sanguinaires ». Jean savait désormais que ce n’était que des balivernes colportées par des hommes peu instruits et effrayés par l’inconnu. Un bout perdu dans les cordages frappa son visage et l’extirpa de sa rêverie. Il retourna à sa cabine et contempla les richesses accumulées avec le temps que le capitaine avait fermement refusé d’entreposer dans les cales, sans quoi cette dernière se retrouverait trop encombrée pour permettre aux matelots de travailler correctement. Jean soupçonnait surtout son comportement à la limite du borderline d’avoir tranché la question plutôt que son sens sous-développé de l’altruisme.
Accroché aux lambris, une bambochade, représentant une famille autour d’un repas avec un bébé pleurnichard sur les genoux de sa mère, trônait comme seule et unique décoration dans la pièce. Il était bientôt l’heure de prendre son bain mais au moment de se dévêtir, la houle se fit plus pressante et Jean jugea préférable d’aller aux nouvelles. Son tempérament d’ordinaire fougueux et téméraire se révélait  un rien bravache à bord d’un navire. Jean n’avait jamais eu le pied marin et n’acceptait que rarement d’appareiller. L’équipage lui indiqua que le Capitaine Hungton se trouvait à la barre. C’est effectivement là qu’il le trouva dans son indémodable redingote blanche qui appuyait son regard froid, lui donnant une beauté singulière. Jean se sentait poindre une violente nausée et s’enquit auprès d’Hungton du temps prévu en mer. 

- Vous n’avez pas l’air dans votre assiette mon cher ! Ce n’est pas bien grave ! Nous approchons des côtes et nous poursuivrons notre route en cabotage. La mer sera moins agitée près des côtés, soyez rassuré.

Cela n’apaisât que très peu son mal de mer et Jean du faire un effort pour se concentrer sur les détails de la cabine de pilotage afin de ne pas tourner de l’œil. Il constata par ailleurs que la décoration était de très mauvais goût : un vulgaire banc et un amoncellement de plantes exotiques envahissaient tout l’espace, notamment un bambou jaunît par l’air iodé auquel il ne s’était probablement pas acclimaté. Il se rappela qu’il n’avait pas terminé de compléter ses notes à présenter au Roi et retourna à sa cabine pour dénicher un bouquin racorni et poursuivre son travail de fourmi.

Cela faisait maintenant dix jours que l'Émeraude avait quitté le large pour s'approcher des côtes. La grisaille et le vent avaient cédé place à un temps plus estival qui raviva très nettement l'humeur générale de l'équipage. Jean, plongé dans une élégie de Callinos, était installé dans sa cabine. Le voyage se faisait un peu trop long à son goût et malgré l'élixir préparé par le médecin de bord pour remédier à son mal de mer, il éprouvait des difficultés à se concentrer sur ses travaux. La cloche sonna sur le pont et il devina que c'était l'heure pour les spécimens exotiques relégués à fond de cale de prendre l'air. Le Roi avait tenu à ce qu'on lui ramène des exemplaires de spécimens rencontrés lors de l'expédition. Si Jean s'était appliqué à collectionner une déclinaison des plus rares plantes, il en avait été autrement pour les animaux. Il se souvenait notamment d'un éléphant que l'équipage se faisait une joie d'embarquer mais que le capitaine avait catégoriquement refusé à bord. Jean en profita donc pour monter sur le pont et croquer une fleur d'eucalyptus particulièrement épanouie à la lumière du soleil.
Le soir venu, Jean rejoignit la table du capitaine ainsi que le médecin de bord et quelques autres, où comme de coutume, le Porto coula à flots. Le repas était essentiellement constitué d'écrevisses et d'un large éventail de coquillages et crustacés pêchés le jour-même. La tablée se régala et la soirée alla bon train. Tard dans la nuit, quelques convives ayant déjà regagné leurs chambrées et les effluves d'alcool évanescentes, un débat naquit entre Hungton et ses invités afin de déterminer si les Noirs étaient capables de discerner les mêmes choses que les Blancs. Jean ayant un avis fortement divergeant du reste de l'assemblé et excédé par les propos tenu par le Second prit congé. Dans une étreinte amicale, il salua le capitaine et monta sur le pont pour fumer la pipe à la clarté des étoiles. Pas tout à fait sobre, il se laissa entraîner dans une gigue effrénée et renversa au passage le contenu des instruments de mesure rangés sur une table dans un couloir. Les instruments métalliques s'entrechoquèrent et quelques étincelles apparurent. Le plancher s'embrasa immédiatement.