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Laissez-vous tenter par l'une de mes dernières lectures dont j'ai laissé le billet derrière moi !

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Bonne lecture(s) ;)

vendredi 30 mai 2014

Les Impromptus Littéraires - VI

Consigne de la semaine :

vous ouvrez votre courrier à la va-vite, et soudain, vous vous apercevez que l’une des lettres ne vous était pas destinée. Mais c’est trop tard, car vous l’avez déjà lue, et pour le meilleur ou pour le pire, cette lettre va changer votre vie.


Bonne lecture ;)


J’ai ouvert cette lettre parce qu’il n’y avait ni nom ni adresse. Elle était simplement là, dans ma boîte aux lettres, alors elle était forcément pour moi …

           Madame R.

Voilà je ne sais pas si vous vous souvenez de moi. Je travaillais pour Senior Days. Je venais chez vous pour faire le ménage, vos courses, vos papiers. Aujourd’hui, je ne travaille plus. En fait j’ai eu quelques soucis … Je me droguais beaucoup, je buvais, j’oubliais même de manger et parfois de me laver … De vivre. Je n’étais pas quelqu’un de bien Madame. Forcément, au travail, le patron ne voulait plus de moi, et puis il faut dire que j’étais pas correct avec les clients. C’est pas que j’étais méchant ou négligeant parce que si vous vous souvenez de moi, on rigolait bien quand même. Mais c’est que je faisais des choses pas claires. Vous voyez, quand vous me donniez de l’argent pour les courses ou les factures … Bin comme vous étiez pas là et que vous vérifiiez pas trop, je prenais un peu pour moi quoi. Je savais que c’était pas bien mais il fallait bien que je paie ma came. Et des fois je volais aussi des objets de valeur, des bijoux … C’est que les petits vieux, ils font plus trop attention à certaines choses alors j’me disais que ça leur manquerait pas trop. Ce que vous saviez pas pouvait pas vous faire de mal, et je volais pas tout, j’en laissais un peu. Mais aujourd’hui j’aime pas ce mec que j’étais. Vous savez, maintenant je vais dans un groupe de soutien, je touche plus à la drogue et à tout le reste. J’essaie vraiment d’être un type bien. Mais pour aller mieux, il y a une étape très importante dans la thérapie, il faut demander pardon aux personnes à qui on a fait du mal. J’veux pas vivre avec ça et je voudrais pas qu’on me fasse pareil. Alors pardon. J’ai bien essayé de contacter les autres petits vieux mais ils sont tous partis, vous êtes la dernière. Mais je vous ai pas tout dit. J’avais un rêve, un très beau rêve. Je voulais acheter un voilier et partir loin, loin de toute ma vie pourrie. Sauf que je l’ai jamais acheté. Aujourd’hui je veux plus fuir ma vie. Alors tout cet argent que j’ai volé il en reste encore un peu que je gardais pour mon rêve. Cet argent, c’est le vôtre, le leur, c’est plus le mien. C’est l’argent du pardon que je vous le rends aujourd’hui. J’espère que vous me pardonnerez, je regrette vraiment.

                                                                                                                                                       C.

Dans l’enveloppe, il y a 15 billets de 500€.

Et ce n’était pas la bonne boîte aux lettres …

jeudi 29 mai 2014

Une photo, quelques mots - IV

Après mon dernier billet chez Leiloona en novembre 2011, me voici de retour avec un "bien beau spécimen" (du goût de Leiloona).

Bonne lecture ;)


photo : Romain Cazaux


Merci, je suis très bien là sur mon ponton.
Ma femme a eu une idée grandiose : passer nos vacances en camp nudiste. C'est vrai que c'est important de ne pas avoir la trace du bikini au bureau ... c'est pas comme si elle allait au bureau à poil. Mais bref, elle trouvait que c'était "in"  ce côté nature, retour aux sources, fiers de ses formes. Moi je trouvait ça primaire. Quoique l'homme de Néandertal avait quand même la présence d'esprit de se parer de peaux de mammouth. Donc bon, je veux pas critiquer mais il me semble que Darwin serait d'accord avec moi si j'affirmais que se dénuder en public va carrément à l'encontre de la théorie de l'évolution ...
On y est allé. Moi je trouvais ça très ... monochrome comme paysage. Là où ça m'a posé vraiment problème c'est pour le porte-monnaie, le chéquier, l'étui à lunettes, le téléphone ... enfin la besace quoi. Je veux dire, que le kangourou fasse du nudisme, c'est normal, il est équipé pour. Je le fourre où mon téléphone moi ? Sous les aisselles ?
Mais enfin le pire ce n'était même pas le jogging ou le volley-ball, c'était surtout les moustiques. Bin oui, y a pas 1cm² de peau protégée. Alors l'anti-moustique, OK, mais me transformer en bâton de citronnelle pendant deux semaines, pas terrible. Même mon café avait le goût de citronnelle !
Ah, et le look : d'enfer ! Deux chaussures, nu comme un ver : la classe !
Et quand tu ouvres le frigo, tu as froid, quand tu te tapes un coup de soleil, c'est à 360°, quand tu transpires, ça colle, et puis soyons honnête, s'asseoir cul nu sur une chaise après soixante-dix autres paires de fesses nues, c'est la porte ouverte aux morpions et infections en tous genres ! C'est vrai quoi, on ne se ballade pas avec du gel antibactérien ou des lingettes désinfectantes, on n'a pas de poches pour les ranger !
Donc voilà, moi je suis mieux sur mon ponton, avec mon short.

mardi 27 mai 2014

L'analphabète qui savait compter - Jonas Jonasson

Lorsque j'ai découvert que Jonasson a écrit un nouveau livre j'étais super emballée. J'ai adoré Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, l'esprit un peu déluré, loufoque, les retournements de situation, les personnages hauts en couleur un peu candides, l'aventure dans l'histoire ... enfin tout quoi.

Mais là : déception.

Ce n'est pas que ce n'est pas bien mais c'est trop "copier-coller" sur le premier livre, pâle imitation d'une histoire incroyable.
Demande express de l'éditeur face au succès mondial ?
Auteur qui est empêtré dans sa première histoire ?

Le début est plutôt intéressant, on retrouve tout le style de la plume de Jonasson : une adolescente dans la misère, analphabète, qui se bat pour grandir dans un milieu hostile. Le personnage est naïf, fantasque, perspicace, attachant. Et puis elle finit par rencontrer d'autres personnages, trop effacés et transparents à mon goût. S'ils apportent une valeur ajoutée au récit par leur rôle capital dans l'avenir de l'adolescente, leur contribution n'est qu'utilitaire. Ils s'imbriquent mal dans l'histoire, je les trouve même à la limite de l'ennui. Et puis le suspens est trop tiré par les cheveux, on n'accroche pas.
Le livre se lit facilement, les pages tournent, mais notre imaginaire et notre soif de mots glisse à la surface comme sur une toile cirée imperméable.

J'en attendait peut-être trop après avoir lu le premier Jonasson mais je pense qu'il lui serait profitable de changer de "thème" du tout au tout.
En conclusion, une lecture facile, distrayante mais pas époustouflante.


dimanche 25 mai 2014

Impromptus Littéraires - V

Consigne de la semaine : 6 mots imposés

oeil - vérité - champ - effronté - guider - rudiment


Bonne lecture ;)


-          Regarde-moi bien dans les yeux et dis-moi que ce n’est pas la vérité.
-          Si ... Papa ...
-          Non, non, non pas toi ! C’est pas possible !! Mais explique-moi à la fin ! Qu’est-ce-que je t’ai fais ? Pourquoi tu m’en veux ? On a fait quelque chose de mal ta mère et moi ? Si c’est ça, dis-le moi, je ne me mettrais pas en colère, je ferai tout pour me faire pardonner mais explique-moi !
-          Mais non, c’est pas ça, mais ...
-          Mais quoi ?
-          Tu ne comprends pas ...
-          Non, je ne comprends pas ! Que tu ais eu tes crises d’ado, tes périodes punks, gothiques et je sais plus quoi, passe encore. Que tu te tires de la maison pour « vivre libre et indépendante », on l’a aussi accepté. Que tu décides de quitter l’école avant le BAC c’était déjà grave, mais là !! Toute ta vie tu as été effrontée avec ta mère et moi, mais à ce point là ?! Je ne sais pas pourquoi tu tiens tellement à me faire payer mes erreurs mais je te jure que je ne l’accepterai pas !
-          Je ne te fais rien payer. C’est moi, c’est ma vie, mon choix ... C’est mon cœur qui parle tu comprends ?
-          Ah oui, je comprends que tu te laisses guider par n’importe quel sentiment morbide pour nous en faire baver ! Avec ta mère nous t’avons donné une éducation exemplaire. Nous t’avons inculqué des valeurs, des principes et nous t’avons préparée à affronter les rudiments de la vie pour que tu puisses t’en sortir mais toi, tout ce que tu as trouvé pour nous remercier, c’est ça ? Nous cracher à la figure ? Jamais nous n’aurions dû te laisser autant de libertés et de champ d’action. Maintenant, voilà ce que tu es : une malpropre, une rebelle, une ... une ... une étrangère !! Oui, voilà ! Tu n’es pas ma fille, ça non ! Ma fille ... Jamais !
-          Papa ...
-          Non, s’il te-plaît, va-t-en. Laisse-moi. Je ne peux pas supporter ça.
-          ... Je ... Papa ...
-          ...
-          Je t’aime tu sais ... Et, je ... je l’aime aussi ...
-          Alors va-t-en. Va-t-en avec elle.

samedi 24 mai 2014

Comment braquer une banque sans perdre son dentier - Catharina Ingelmann Sundberg

C'est la folie de la Suède on en entend parler à tous les coins de rue dans tous les domaines : cinéma, littérature, peinture, design ... Mais moi je ne m'en lasse pas !

Donc, donc, donc qu'ai-je lu ?


Dans la lignée de Jonas Jonasson, C. Ingelman-Sundberg, comme ses pairs, maîtrise l'art de la comédie policière. A travers son roman elle nous emmène aux côtés de cinq vieillards presque au bout de leur vie qui décident de mener la grande vie quitte à devenir bandits s'il le faut, et personne n'arrivera à les en empêcher (ni la police, ni la mafia, ni de dangereux criminels en cavale). Je ne dirais pas que l'histoire est hilarante mais c'est tout de même une comédie très pimentée avec une intrigue bien ficelée et pleine de rebondissements, juste ce qu'il faut pour nous tenir en haleine jusqu'à la dernière page. Les personnages hauts en couleurs nous collent à la peau, à tel point qu'on aurait presque envie de devenir octogénaire avant le cap de la trentaine ! Sous ce ton léger, on s'interroge quelque peu sur ce fait de société encore trop peu dénoncé : la réalité des maisons de retraites. Mais pas de panique, nos petits vieux ont de la ressource, c'est happy-end sur plateau doré.
Ça plaira aux plus jeunes ET aux plus vieux, l'histoire est rafraîchissante, le ton est fantasque et très rythmé, le suspense est au rendez-vous : à lire vite !

vendredi 23 mai 2014

Le mystère de la chaussette orpheline - Colombe Linotte

                                                                                                                                                                                                                                        Je suis tombée par hasard sur cette gourmandise au 24ème Salon du Livre de Colmar. J'ai bien poireauté sur le stand de Colombe Linotte 45 minutes (Madame était partie manger des Späetzles) face à la photo de Romain Duris sous-titrée de "c'est mon dentiste". Tant pis j'ai emporté le livre pour le lire à la maison car les gens commençaient à me regarder de travers à cause de mes rires intempestifs.                                                                               Eh oui, Colombe Linotte c'est avant tout un blog qui a commencé en 2010, racontant anecdotiquement la vie du quotidien.                                 Face à l'engouement du public First Edition en a fait une compilation des meilleurs moments. Des tranches de vie où tout le monde se retrouve.                                                                               Hilarant, concis, une vraie lecture détente.                                   160 pages 9,95€



C'est au moment où j'ai fermé le robinet de la douche que j'ai réalisé que ma serviette était au premier étage. J'ai dû me rendre à l'évidence, on ne peut pas sécher entièrement son corps avec un disque de coton. Alors j'ai accepté l'inéluctable (mais j'ai quand même mis des chaussons).

Petit Bateau m'a envoyé un mail : "Soldes jusqu'à -50% chez Petit Bateau !"
Puis Sarenza m'a envoyé un mail : "Soldes -50% c'est parti !"
Puis le Mâle m'a envoyé un mail : "-50% sur le poids de notre poubelle grâce au compost !"
Il faut vraiment faire quelque chose contre ces spams.

Cette nuit j'ai rêvé que je me faisais draguer par un pilote de ligne, ai-je dit au Mâle en me réveillant.
- Eh bien, bravo l'écologie ! m'a-t-il répondu.
J'ai bien fait de ne pas mentionner la partie sur le capot du Hummer.



Juste une pause

Toutes mes excuses pour cette longue pause de 2 ans qui me fut nécessaire.

Toutes mes excuses aux auteurs des commentaires adorables qui ont été postés sur mes derniers billets et auxquels je n'ai pas répondu, et merci pour ces petits mots.

Merci aux personnes qui m'ont fait revenir.

Bises