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samedi 12 mars 2011

Chapitre 14. Voyage en Afrique ...

Je poste ici mon billet sur Allah n'est pas obligé d'Ahmadou KOUROUMA (avec du retard je vous le concède) en rapport avec ma participation au blogoclub qui avait pour thème l'Afrique.


Dès les premières pages, on se retrouve en immersion totale dans un monde absolument différent de l'occident. On se retrouve immédiatement confronté au style de vie très laborieux des Africains par le biais de Birahima, le conteur de l'histoire, sa propre histoire depuis sa naissance lorsqu'il vivait dans une case avec sa mère alors infirme, jusqu'à son voyage à travers le Liberia et le Sierra Léone à la recherche de sa tante, seule parente qui puisse le prendre en charge. Durant son périple, il est accompagné par un grigriman féticheur du nom de Yacouba qui lui offrira à de nombreuses occasions d'être épargné et d'être grandement considéré par les personnes qu'il croise sur son chemin. Avant de débarquer au Liberia, j'étais un enfant sans peur ni reproche […], j'étais un enfant de la rue. Et quand on n'a plus personne sur terre, ni père ni mère ni frère ni sœur, et qu'on est petit, un petit mignon dans un pays foutu et barbare où tout le monde s'égorge, que fait-on ? Bien sûr on devient un enfant soldat. C'est ce que doit vivre Birahima pour subvenir à ses besoins. C'est de cette manière qu'il va participer à de nombreux massacres, en passant de factions en factions sans se soucier du parti politique pris, muni de sa kalachnikov et d'une bonne dose de hasch, à seulement 12 ans ...


La lecture se fait assez facilement, malgré un style un peu déroutant car écrit en petit nègre et ponctué de beaucoup de parenthèses définissant des mots, ce qui tend néanmoins à donner une note d'humour et de détachement vis-à-vis du texte.
Je suis malgré tout légèrement déçue par l'ensemble du livre car je ne suis pas parvenue à être émue, à être plongée dans le récit ... Birahima raconte lui-même avec beaucoup de détachement, comme ci tout cela n'était qu'une suite d'évènements liés à la fatalité, dont il se sent de toute manière préservé grâce à tous ses grigris.
On assiste néanmoins à un certain nombre de scènes barbares, il faut l'avouer, mais j'ai surtout eu le sentiment d'avoir sous les yeux un rapport des autorités ne notifiant que des conclusions simplistes ...
Et puis la fin m'a laissé un goût de "pas fini" ... sa tante est finalement morte et Birahima reste ce qu'il est, un "soldat", qui décide de raconter ce qu'il a vécu. Pas de Happy End ou de "Bad End" ... non juste la vie comme elle va avec Allah qui n'est pas obligé. Mais en même temps, c'est ce qui se passe réellement pour eux, pas de Happy End, seulement l'éventualité d'une Bad End. Donc plutôt fidèle finalement.


Je reste tout de même contente d'avoir lu cette oeuvre car il s'agit d'une première sur la littérature africaine et je l'ai trouvé instructif, il m'a permis d'avoir une autre vision des enfants soldats, une visions intérieure et moins objective que dans les médias ; et j'ai aussi pu parfaire un peu mes connaissances en matière d'histoire africaine.
Simplement, je m'attendais à une lecture plus émouvante, d'autant que le livre a été trois fois primé !





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