Voici ma dernière contribution aux AL ;)
> Le livre : Un
exécrable bonheur par Barbara KRAJEWSKA, société des écrivains, 169 pages,
17.00 €.
> Le pitch : À
Paris, place Saint-Sulpice, une jeune femme fait la rencontre d’un homme lors
d’une conférence littéraire. Frappée par la noblesse de son nez immense, elle
est étrangement attirée par cet homme mûr, qui semble si singulier… Ils vivent
une relation aussi passionnée que houleuse, la jeune femme passant d’un instant
à l’autre de la déception à l’amour fou. Ils n’ont qu’une semaine pour se
découvrir et pour s’aimer, car après sept jours, la jeune femme doit partir
pour un long voyage à l’étranger. Face à l’éloignement, leur histoire prend
alors une forme épistolaire, mais leur relation n’en devient que plus
tourmentée et ardente. Ils se reverront à Paris, quatre mois plus tard, mais la
balance des sentiments ne sera plus la même…
> Exécrable bonheur ? Non. Exécrable
mission que de devoir écrire un billet à propos de cet ouvrage. Il ne m’aura
fallu que deux jours pour lire Barbara Krajewska, mais il m’aura fallu deux
mois pour parvenir à poser des mots sur mon ressenti. Je l’ai lu, relu, et
encore lu, en espérant trouver les mots justes et s’il y a bien une chose dont
je me sois rendue à l’évidence, c’est que ce roman est loin de me laisser
indifférente. Est-ce le langage cru de la romancière ? Est-ce l’histoire
qui bouffe le lecteur autant que l’héroïne ? Finalement, les deux
dérangent. Rencontrer un homme par hasard et avoir une aventure intense, cela
nous arrive presque à toutes. Mais cela laisse toujours des traces. Et c’est là
que le livre rempli sa fonction à merveille : il est poignant, débordant
de vérité, simple mais puissant, presque déplacé. Et l’auteure ne se cache
derrière aucun effet de style pour raconter.
Alors
qu’en est-il me demanderez-vous ? C’est là que j’ai du mal à me prononcer
car bien que l’histoire soit populaire, la plume acerbe qu’utilise Krajewska me
déplaît un peu trop. J’ai également peu apprécié la dé-personnification des
personnages : aucun prénom ne leur ai attribué ; un manque sensible
qui accentue la froideur du texte.
Mais
dire que le roman ne m’ a pas plus
serait faux car malgré tout, l’histoire interpelle et laisse à réfléchir. Les
sept premiers jours du récit sont une belle balade. Une rencontre inopinée qui
apporte son lot de distraction et d’étonnement. On se laisse bercer et on
attend lelendemain avec impatience. L’héroïne cache son jeu et on se tarde de
découvrir comment va se profiler l’histoire d’amour entre les tourtereaux. Mais
vient la séparation et l’aventure se poursuit par e-mail. Les sentiments
semblent ne plus passer par le flux électronique des messages. Tout devient
froid, silencieux, lointain, inaccessible. Et là le roman perd de sa valeur.
Si
je le déconseille ? Seulement aux personnes qui aiment rêver et se laisser
transporter par les livres. Pour les autres, je leur laisse le soin de se faire
un avis personnel.
> Et s’il fallait mettre
une note, ce serait : 3/5
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