Amis blogueurs, bonjour !
Et oui, je suis bel et bien vivante !!
Je reviens aujourd'hui avec un post en étroite collaboration avec le site des Agents Littéraires ... mais si, je vous en ai déjà parlé ...
Le lien c'est par là pour les curieux(ses) ... d'ailleurs, les amateurs seront sûrement les bienvenus dans le club : 1 livre offert = 3 semaines pour le lire et le critiquer. C'est vraiment sympa comme concept, valeur ajoutée = l'occasion de découvrir de nouvelles maisons d'édition, de nouveaux auteurs ... et en prime on les aide à se faire connaître ! Et pis vous gagnez un livre dans l'histoire ;)
Le lien c'est par là pour les curieux(ses) ... d'ailleurs, les amateurs seront sûrement les bienvenus dans le club : 1 livre offert = 3 semaines pour le lire et le critiquer. C'est vraiment sympa comme concept, valeur ajoutée = l'occasion de découvrir de nouvelles maisons d'édition, de nouveaux auteurs ... et en prime on les aide à se faire connaître ! Et pis vous gagnez un livre dans l'histoire ;)
Bref, voilà mon chef-d'œuvre :
> Le livre : Les
grotesques de la musique par Hector BERLIOZ, éditions SYMÉTRIE, préface de Gérard CONDÉ, publié en
collaboration avec le Palazetto Bru Zane – centre de musique romantique
française, publié avec le soutien du musée Hector Berlioz et le Festival
Berlioz, 252 pages avec annexes (texte seul, 201 pages), 9.80 €.
> Le pitch : L’art musical est sans contredit celui
de tous les arts qui fait naître les passions les plus étranges, les ambitions
les plus saugrenues, je dirai même les monomanies les plus caractérisées. Je
m’abstiendrai de parler à ce sujet des hommes de lettres, qui m’écrivent, soit
en vers, soit en prose, sur des questions de théorie musicale dont ils n’ont
pas la connaissance la plus élémentaire, en employant des mots dont ils ne
comprennent pas le sens ; qui se passionnent de sang-froid pour d’anciens
maîtres dont ils n’ont jamais entendu une note ; qui admirent en bloc et
avec la même effusion de cœur, deux morceaux signés du même nom, dont l’un est
beau en effet, quand l’autre est absurde ; qui disent et écrivent enfin
ces étonnantes bouffonneries que pas un musicien ne peut entendre citer sans
rire. Il est bien évident que les gens qui s’attribuent le droit de divaguer à
propos de musique sans la savoir, et qui se garderaient pourtant d’émettre leur
opinion sur l’architecture, sur la statuaire, ou tout autre art à eux étranger,
sont dans le cas de monomanie. [Hector Berlioz]
> Curieux titre mais tellement approprié que celui de
« grotesques de la musique » que Berlioz attribue à ces imposteurs
croyant connaître suffisamment la musique pour la critiquer.
Pour la
petite histoire, les choristes de l’opéra de Paris, fort ennuyés de voir leur
maître décerner un livre (Les soirées de
l’orchestre) à des choristes allemands, ont réclamé dans une lettre à
Berlioz « un volume de contes véritables, d’histoires fabuleuses, de
farces même ». Les Grotesque de la
musique en sont le résultat. C’est une compilation de textes plus ou moins
longs que nous offre le compositeur, qui se révèle au fil du texte un fin
critique doté d’une plume aiguisée, et qui sont le plus souvent à caractère
caricatural. On peut d’ailleurs retrouver une bonne partie de ses textes dans La Gazette Musicale de Paris, lorsqu’il
y avait une place de critique.
C’est donc
avec délice que j’ai tourné les pages pour découvrir les impressions de Berlioz
sur la société qui l’entourait, le malaise qui le tenaillait face à des
stéréotypes immuables (notamment l’image de musicien romantique qui lui a été
décernée) et l’agacement constant qu’il éprouvait pour les monomanes. Les
histoires se succèdent sans rapport réel, mais avec en fond de toile toujours
ce thème très critique de la société, pointé d’une touche railleuse, parfois
austère envers ses contemporains, qui se laisse apprécier et apporte de la
fraîcheur dans un texte écrit au 19ème siècle mais qui finalement
traverse les siècles sans pour autant tomber en désuétude.
J’ai pris du
plaisir à lire, et même relire, certains passages (car il faut bien l’avouer,
la compréhension du texte est quelques fois abrupte), et quoi qu’en disent les
préjugés, il n’est pas nécessaire d’être musicien à ses heures pour se délecter
de ce livre.
A noter
également un travail délicat des éditions Symétrie, qui ont pris soin de noter
les références aux œuvres et personnes cités par Berlioz (qui se protège tout
de même en détournant quelques noms), et de traduire certains passages. Petit
bémol, concernant les annotations qui seraient davantage appréciées en bas de
page pour mieux saisir le sens du texte, mais cela reste une belle édition pour
un prix abordable, avec en prime une préface très intéressante (à lire avant et
non après comme parfois, sinon elle perd de sa valeur sur le texte !).
Bonne lecture
donc, à ceux qui se lanceront dans cette lecture divertissante et
agréable !
> Et s’il fallait mettre une note, ce
serait : 4/5
Et tu pourrais l'inclure dans le challenge "des mots et des notes" chez Anne ! Bon, très bon, billet, tu t'es fendue ! Je ne suis pas sûre d'accrocher sur ce genre de sujet mais je le mets dans les pense-bête pour ne pas l'oublier...Bon dimanche
RépondreSupprimerOuf merci Jeneen ... j'ai toujours peur de ne pas être à al hauteur pour ce genre de billet, surtout sur un livre document ...
RépondreSupprimerMmmh, les challenges, j'en ai déjà trop dans ma vie perso larf larf ^^
Mouak, merci de ce passage !
Ah et bien ravie de savoir que tu survis dans ta vie infernale de rythme et d'émotions ! Tu as eu du mérite d'accepter ce genre de livres ! Mais belle surprise au final non ? Beau billet bien argumenté en tout cas ! J'en lis un en ce moment des AL et waouh, il décoiffe, très bonne surprise pour l'instant (je n'en suis qu'à la page 60 !) Je t'embrasse petite Jul. téméraire en espérant te revoir plus souvent !
RépondreSupprimerjuste pour te dire bonjour....Vite, vite, un nouveau billet ! (cela dit je te comprends, je n'ai plus le temps de RIEN !) biz
RépondreSupprimercoucou ! le retour donc !!! je t'aiproposé "nos cheveux..." en LV si ça te tente ! biz et à très vite !
RépondreSupprimerBien sûr que oui, au contraire ^^ Bises
RépondreSupprimer