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Bonne lecture(s) ;)

samedi 26 mars 2011

Chapitre 15. Parfum nostalgique ...

Cet article est dédié à Gigi, pour les plus beaux instants qu'il m'a été donné de vivre avec elle là-bas.


Et voilà ! Rapport de stage expédié ; je peux à nouveau m'octroyer du bon temps !
Et à propos de bon temps, j'ai été fouiller dans ma bibli pour ressortir quelques livres poussiéreux, parce que j'avais franchement envie d'un grand cru millésimé en matière de lecture ...
Voilà ce que j'ai ressorti : La femme de chambre du Titanic de Didier DECOIN.


Ce livre a pour moi une signification très particulière car il porte sa propre histoire et m'aide à entretenir quelques souvenirs au cas où je les oublierai un jour ... J'avais à peine 15 ans quand j'ai décidé du jour au lendemain de partir étudier en Allemagne, à Berlin. Je me suis donc retrouvée dans ce pays étranger avec une langue un peu barbare quand on ne la connaît pas. Et puis pour ajouter un peu de piment dans la sauce, j'ai laissé (sans faire exprès notez bien) sur la couchette dans le train tous mes livres. J'ai donc débarqué sans rien de français avec moi que mon billet de retour. 1 mois a passé et lire me manque terriblement. J'ai beau maîtriser de mieux en mieux l'allemand, je suis en train de mourir d'inanition lecturale lorsque je trouve sur mon chemin la Humboldt Bibliothek qui par miracle possède un présentoir de livres en français. J'ai donc emprunté La femme de chambre du Titanic parce que le titre était évocateur pour ma correspondante qui avait envie de m'orienter (pour je ne sais quelle raison) dans le choix de mon livre.
Ce livre était resté dans mes souvenirs comme une bouée lancée à la mer, mais surtout je me souvenais de l'histoire comme d'une histoire de grand-mère à la fois tragique et mystérieuse, racontée au coin du feu à un visiteur curieux par un après-midi pluvieux.
Certes ce souvenir est très imagé mais après ma lecture récente, cette vision n'a fait que s'accentuer. Néanmoins, j'ai été surprise d'être déçue. J'ai eu la sensation que le charme de la première lecture avec tous les éléments qui l'entouraient à l'époque avait disparu. J'ai donc moins apprécié la lecture malgré que l'histoire soit toujours aussi saisissante ... Il y a des livres, si bien soient-ils, que l'on ne peut pas lire plus d'une fois, pour une raison ou pour une autre. Je garderai cette fois jalousement les raisons qui font que ce livre restera lu à Berlin uniquement en 2006 :]
Mais si ce post a une raison d'être, c'est pour vous encourager à trouver votre lecture personnelle et si ce livre-ci n'en est pas une, pourquoi ne pas essayer d'en faire une lecture toute simple ?


Pour ne rien gâcher du mystère, je ne vais que vous livrer la quatrième de couverture ...
En 1912 Horty est docker. Il remporte une fois de plus la course annuelle qu'organise le patron de sa fonderie. Mais cette année, ce n'est pas un veau qu'il gagne. C'est un voyage à Southampton pour voir appareiller le Titanic. Là-bas, il rencontre Marie, une jeune femme qui doit embarquer le lendemain comme femme de chambre sur le paquebot. Elle n'a pas d'endroit où dormir. Il lui cède son lit. Elle lui fait vite une place à côté de lui. Au matin, Horty se réveille, seul, tandis que le Titanic s'éloigne. Lorsqu'il apprend le naufrage du paquebot, Marie devient sa seule obsession.



samedi 12 mars 2011

Chapitre 14. Voyage en Afrique ...

Je poste ici mon billet sur Allah n'est pas obligé d'Ahmadou KOUROUMA (avec du retard je vous le concède) en rapport avec ma participation au blogoclub qui avait pour thème l'Afrique.


Dès les premières pages, on se retrouve en immersion totale dans un monde absolument différent de l'occident. On se retrouve immédiatement confronté au style de vie très laborieux des Africains par le biais de Birahima, le conteur de l'histoire, sa propre histoire depuis sa naissance lorsqu'il vivait dans une case avec sa mère alors infirme, jusqu'à son voyage à travers le Liberia et le Sierra Léone à la recherche de sa tante, seule parente qui puisse le prendre en charge. Durant son périple, il est accompagné par un grigriman féticheur du nom de Yacouba qui lui offrira à de nombreuses occasions d'être épargné et d'être grandement considéré par les personnes qu'il croise sur son chemin. Avant de débarquer au Liberia, j'étais un enfant sans peur ni reproche […], j'étais un enfant de la rue. Et quand on n'a plus personne sur terre, ni père ni mère ni frère ni sœur, et qu'on est petit, un petit mignon dans un pays foutu et barbare où tout le monde s'égorge, que fait-on ? Bien sûr on devient un enfant soldat. C'est ce que doit vivre Birahima pour subvenir à ses besoins. C'est de cette manière qu'il va participer à de nombreux massacres, en passant de factions en factions sans se soucier du parti politique pris, muni de sa kalachnikov et d'une bonne dose de hasch, à seulement 12 ans ...


La lecture se fait assez facilement, malgré un style un peu déroutant car écrit en petit nègre et ponctué de beaucoup de parenthèses définissant des mots, ce qui tend néanmoins à donner une note d'humour et de détachement vis-à-vis du texte.
Je suis malgré tout légèrement déçue par l'ensemble du livre car je ne suis pas parvenue à être émue, à être plongée dans le récit ... Birahima raconte lui-même avec beaucoup de détachement, comme ci tout cela n'était qu'une suite d'évènements liés à la fatalité, dont il se sent de toute manière préservé grâce à tous ses grigris.
On assiste néanmoins à un certain nombre de scènes barbares, il faut l'avouer, mais j'ai surtout eu le sentiment d'avoir sous les yeux un rapport des autorités ne notifiant que des conclusions simplistes ...
Et puis la fin m'a laissé un goût de "pas fini" ... sa tante est finalement morte et Birahima reste ce qu'il est, un "soldat", qui décide de raconter ce qu'il a vécu. Pas de Happy End ou de "Bad End" ... non juste la vie comme elle va avec Allah qui n'est pas obligé. Mais en même temps, c'est ce qui se passe réellement pour eux, pas de Happy End, seulement l'éventualité d'une Bad End. Donc plutôt fidèle finalement.


Je reste tout de même contente d'avoir lu cette oeuvre car il s'agit d'une première sur la littérature africaine et je l'ai trouvé instructif, il m'a permis d'avoir une autre vision des enfants soldats, une visions intérieure et moins objective que dans les médias ; et j'ai aussi pu parfaire un peu mes connaissances en matière d'histoire africaine.
Simplement, je m'attendais à une lecture plus émouvante, d'autant que le livre a été trois fois primé !