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Laissez-vous tenter par l'une de mes dernières lectures dont j'ai laissé le billet derrière moi !

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Laissez-vous entraîner dans le flot d'écriture des ateliers avec la communauté de bloggueurs !

Bonne lecture(s) ;)

dimanche 15 janvier 2012

Impromptus Littéraires - II

Héhé trop facile !!!!! C'est pas la peine, je regorge d'imagination pour bloquer sur mon texte à cause d'un thème loufoque ;) Même ma super bronchite et mon rhume carabiné m'ont pas empêchée d'écrire alors ...
Bon et puis j'ai prévu de glisser un clin d'oeil "where is Brian" especially pour Vegas ^^


Donc le thème était d'écrire autour de cette photo :






Et pour atterrir chez les Impromptus c'est en cliquant sur l'image. Bonne lecture et à vos commentaires pour me faire rire encore un peu :)



Joe me fait des grands signes derrière le comptoir. Je sens qu'il est déjà débordé et ça me fait rire. Joe est doué pour seulement deux choses : faire la cuisine et faire la causette.
Je pose mes affaires, enfile mon tablier et claque une bise sur la joue de Joe qui me renvoie mon bonjour avec une tape paternelle dans le dos qui manque de me faire tomber.
J'empoigne la cafetière et entame ma tournée en prenant les commandes. L'humeur générale est maussade. Ces derniers temps, l'activité du port est au ralenti à cause de la grève des ouvriers chinois. L'import-export est en pleine crise et les dockers savent bien que la paie sera mauvaise.
Stefan fume une cigarette au fond de la salle accoudé sur le téléphone public hors service. Je le sermonne comme chaque jour et le menace de lui coller l'amende que promet l'écriteau à l'entrée. Pour toute réponse, il me tousse à la figure. Je ne serais pas étonnée de voir un de ses poumons jaillir un jour de sa gorge.
Je repasse derrière le comptoir.
Sam est là. Je l'aime bien parce que je trouve qu'il ressemble à Alain Delon quand il était jeune. Et ce que j'aime aussi c'est qu'il déborde de culture. Je n'ai jamais compris ce qu'il faisait au port parce qu'il a tellement  plus de chance que les autres de trouver un emploi, un vrai, qui respecte les droits de l'homme. Pourtant il fait un des métiers les plus pourris du monde. Mais ça n'a jamais affecté son moral et sa soif de savoir. Tous les matins il lit le journal et il s'occupe d'informer les gars au cas où il y aurait un article fumeux sur le cours du pétrole ou sur une guerre dans les pays arabes. Et tous les jours depuis l'accident de Brian, on lui demande s'ils ne l'ont pas retrouvé. C'est ça la mission de Sam, surveiller le journal. Et quand il a fini de lire son papier, on discute toujours un peu. Je suis comme leur Tour Eiffel vu que je suis française. Comme ils n'ont jamais eu les moyens de se payer un voyage à Paris, ou même ailleurs, ils jouent parfois les touristes dans le bar de Joe. Moi je raconte et eux regardent les photos que j'ai accrochées aux murs. Ça nous passe le temps et ça leur fait un peu oublier le quotidien.
Aujourd'hui, Sam reluque une vieille photo. C'est le mas de mon Pépé Alphonse à Castelnaudary. Je leur raconte le cassoulet, la lavande qui sent bon le soir, les bourdons fatigués dans les parterres de Mémé Odile, les plumes de poulet qui volent dans la cuisine, la pétanque, le Ricard, les savates des vieux au Café de la Grand Rue, les ragots des vieilles au marché, mes copains courageux qui piquent le vin de Pépé, les parties de cache-cache entre les bottes de paille ... Ça sent bon les vacances pendant quelques minutes et même le soleil se risque quelques rayons à travers les grandes fenêtres.
La sonnerie retentit, c'est l'heure de reprendre le boulot. Un cargo anglais va accoster. Faut retourner à la trime.

dimanche 8 janvier 2012

Impromptus Littéraires - I

Amis du jour, bonjour !


Voici la première participation aux Impromptus littéraires (c'est ma résolution de l'année ^^). J'ai pris le parti d'écrire une seule et même histoire qui évoluera à mesure que les thème paraissent chaque semaine.
Pour info, le lundi paraît un thème et les participants ont jusqu'au dimanche pour écrire. C'est un site qui ne s'occupe que de cette activité, pas de critiques. Le site regroupe toutes les publications des participants et il est géré par 14 mimines si personne n'est manchot ... : Agaagla, EVP, Ondine, Tisseuse, L'arpenteur d'étoiles, Toncras et Vegas-Sur-Sarthe.
Le lien c'est en cliquant sur l'image ;) 
Le thème de la semaine, en hommage à Tomas Tranströmer, poète suédois, prix Nobel de la littérature 2011 : commencer son texte par "j'ai la main sur la poignée de la porte".
Bonne lecture ! See ya !




J’ai la main sur la poignée de la porte et je jette un dernier coup d’œil dans le salon. Aimée est allongée sur le divan, elle feuillette son album photo, réserve personnelle de souvenirs de sa gloire passée d’actrice à Broadway. Je referme la porte, la laissant à sa rêverie.
Je dévale les escaliers qui grincent à chaque marche, menaçant de s’effondrer au moindre pas de travers. Je saute les marches par deux. Si j’arrive en bas sans tomber, ce sera une bonne journée.
Je me tire d’affaire assez brillamment et monte dans ma vieille Ford orange. Je descends la rue à toute berzingue, en retard au boulot, comme d’habitude. Tant pis, Joe m’aime trop pour me virer.
Une épaisse brume s’est installée depuis quelques jours, annonciatrice d’un hiver rude. Les docks défilent le long de la route. La saison va commencer, les dockers vont sentir le froid leur ronger les os, leurs mains vont geler, leurs lèvres vont gercer et leur moral va se terrer dans leurs chaussures de sécurité. Le bar de Joe va battre son plein pendant au moins cinq mois, seul refuge pour les travailleurs acharnés du port.
J’arrive au bar et lance un joyeux « salut » à la cantonade. La salle est déjà pleine. Tous attendent leur petit-déjeuner sur les banquettes rouges défoncées. On sert les meilleurs œufs brouillés de la ville et en prime, Joe fabrique sa propre sauce tomate. Aujourd’hui j’ai concocté une petite surprise pour mes protégés : j’ai tricoté des écharpes, des bonnets et des chaussettes en grosse laine. Je suis une piètre tricoteuse et mes mailles sont loin d’être régulières mais au moins, ils auront un peu moins froid. L’hiver dernier, Brian, un Irlandais de dix-neuf ans débarqué en Amérique en quête de l’American Dream, vite rattrapé par la désillusion du vingt-et-unième siècle, a carrément dû être amputé du pied droit. Ses chaussures complètement usées avaient laissé le froid mordre ses pieds et ses engelures étaient devenues trop importante pour qu’on puisse lui épargner la gangrène. Il avait fallu le transporter d’urgence à l’hôpital mais le pauvre ne s’était pas résolu à perdre son emploi, seul réconfort que sa vie pouvait lui offrir, et s’était jeté dans la baie un jour que l’océan était déchaîné. On n’avait encore pas retrouvé son corps.

[à suivre]

vendredi 6 janvier 2012

Les Plumes de l'année - IV

Héhé, vous voyez que je vous raconte pas [toujours] n'importe quoi, je reprends l'écriture parce que quand même ça manque trop sinon ! Mais ça a a été laborieux ... je remercie d'ailleurs Valentyne avec son moulin qui m'a posé pas mal de problèmes ... vous pouvez jugez de la tenue de mon carnet qui a morflé !
Chez Asphodèle, c'est toujours en cliquant sur l'image ! See ya !


Léa étale sa marmelade sur une tartine mais elle est trop grande, elle n'arrive pas au bout. Elle contemple sa biscotte et sent une larme s'écraser au coin des lèvres. Elle se sent comme sa marmelade, trop petite pour remplir sa tranche de vie. Elle aussi a cassé sa biscotte comme ça un jour. Et depuis, chaque matin, elle se réveille pleine de mélancolie, une mélancolie qui a laissé un grand vide s'installer.
Son mariage est devenu un mausolée, témoin d'un bonheur passé, presque irréel tant il était éphémère. Son idéal s'est envolé quand son Louis est devenu le Louis de tant d'autres. Comment être une et unique quand on se sent juste une misérable miette de biscotte ? Léa est devenue une Léa miniature,volée par la vie elle-même. Tous les mouchoirs du monde sont devenus minuscules pour essuyer ses larmes parce qu'elle a cru une fraction de bonheur qu'elle aurait un avenir merveilleux avec son Louis, qu'elle serait sienne et qu'ensemble ils ne seraient qu'un mélange d'amour et de baisers.
Léa aime Louis, Louis aime Léa, Léa aime Louis, Louis n'aime plus Léa.
Léa s'est glissée dans sa robe mauve. Elle se souvient comme elle était radieuse et fière sur les marches de l'église. Elle ajuste sa martingale. Elle se souvient plus encore les belles promesses cet été-là, dans le moulin, lorsqu'elle s'est dévoilée à lui, le premier, pour l'éternité. Et dans les méandres de ses yeux, elle s'est perdue, oubliée, aveuglée par l'amour.
Mais aujourd'hui, sous les plis du taffetas de sa robe, son coeur n'est devenu plus qu'un murmure imperceptible, trop longtemps laissé à l'abandon, fatigué de pleurer. Léa regarde dans le miroir cette autre qui lui répond par mimétisme, s'étonne presque de sentir le métal glacé contre sa tempe qu'elle aperçoit en face d'elle ...


mardi 3 janvier 2012

Top Ten Tuesday

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini.
Ce rendez-vous a été initialement créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur le blog de Iani. 





Les 10 livres à lire en priorité en 2012

Je serais bien tentée de vous balancer ma PAL mais ce serait pas du jeu alors je vais choisir disons mes préférés piochés dans ma PAL !

PS : je mets pas de photos cette fois c'est trooooop long ;)

1. Nous les noyés, Carsten JENSEN
Parce que je traîne ce livre depuis cet été. J'ai du lire les vingt premières pages au moins quinze fois mais à chaque fois je suis happée par autre chose. C'est étrange, j'accroche sans accrocher à ce roman.

2. Les piliers de la Terre, Ken FOLLET
Parce que je l'ai piqué dans la bibliothèque de mon père il y a quelques années et que je l'ai toujours pas lu. Et aussi parce que j'en entends beaucoup de bien mais qu'à force d'en entendre justement, j'aurai toute l'histoire sans l'avoir lu et j'aime pas.

3. Les derniers de Marc LEVY (on va les compter que pour un tellement ça se lit vite)
Parce que j'aime bien cet auteur léger et que j'ai toujours l'impression d'être en vacances littéraires quand je le lis.

4. L'auberge de la Jamaïque, Daphné Du MAURIER
Parce qu'un ami vraiment cher que je ne croiserais probablement plus me l'a conseillé et que je sais qu'il est de bon conseil.

5. Le caveau de famille, Katharina MAZETTI
Parce que j'ai adoré le tome 1 et qu'il s'est fini trop vite !

6. Les larmes de Tarzan, Katharina MAZETTI
Parce qu'il doit être aussi bien que ses frères !

7. Un Musso
Pour faire plaisir à Loriane ;)

8. Moby Dick, Herman MELVILLE
Parce que j'ai toujours autant envie d'aventures et que depuis que j'ai 10 ans je veux le lire (là ça craint ...).

9. Un Dan BROWN
Pourvu qu'il en sorte un !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

10. Golem, Famille MURAIL
A relire plus qu'à lire, j'en ai trop envie !

Un édito digne de ce nom !

Amis blogueurs, amies blogueuses,


une parenthèse ce jour puisque j'ai (enfin !) ouvert le dernier BSC News en ma possession (oui oui vous voyez, je suis même à la traîne pour me culturer ...) et j'ai eu envie de partager l'édito écrit de la plume de Monsieur Nicolas VIDAL. Porque ? Mais parce qu'il a parfaitement raison :)

L'approche des fêtes de fin d'année, la frénésie des achats, la grande bouffe ne sont pas propices au temps consacré à la culture et à la lecture en particulier.
Il ne s'agit pas que la culture perde son triple AAA dans les prochains jours. Pour cela, il faut se réunir, discuter, évoques des pistes, formuler des hypothèses, écarter des propositions, se retirer, délibérer, revenir et annoncer fièrement que nous avons trouvé le remède à tous nos maux.
Il faut délocaliser sa curiosité dans des univers que nous ne connaissons pas. Il faut investir sur des talents de demain, car ils sont déjà les valeurs en hausse d'aujourd'hui. Il faut également mener une lutte contre le plan d'austérité que tente de nous imposer la télévision. Manifestons pour que la livre, la danse, le théâtre, l'illustration, la musique et les autres disciplines retrouvent leurs places dans le débat culturel.

PS : j'ai bien aimé ce numéro avec le reportage sur Benjamin LACOMBE (je vous conseille la lecture)