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Pas d'idée de lecture ?

Laissez-vous tenter par l'une de mes dernières lectures dont j'ai laissé le billet derrière moi !

Envie de nouveau ?

Laissez-vous entraîner dans le flot d'écriture des ateliers avec la communauté de bloggueurs !

Bonne lecture(s) ;)

samedi 27 décembre 2014

Joyeux Noël !

Chers bloggueurs,

J'espère que vous avez passé de bonnes fêtes, que le Père-Noël vous a gâté, et surtout que la bûche était délicieuse :)

Voici ce qui est tombé de la hotte du vieux Monsieur ...



Mais ce n'est pas tout ...



Une liseuse Kobo Aura H2O !!!!! Youpi ! Je ne manquerai pas de vous faire une critique sur son utilisation mais sachez déjà que mon choix a été mûrement réfléchi ...

Et puis pour la route, une photo de mon balcon à mon réveil ce matin :)

Küsse !


jeudi 9 octobre 2014

Le Cœur Cousu - Carole Martinez

Les mots m'ont engloutie sans que j'y prenne garde et j'ai plongé dans ce monde fantastique à mi-chemin entre le contre et l'épopée. Au-delà d'une seule histoire de femme, ce sont des histoires de femmes pour l'insoumission et la liberté. Ce roman m'a fascinée par son art d'user du merveilleux pour exprimer des vérités dans lesquelles chacun peut se reconnaître et par son intemporalité.Il a été très facile de se laisser bercer par la poésie de Carole Martinez qui nous offre un récit élégant et d'une rare finesse, plein de sensibilité et d'une intensité singulière.
J'ai ressenti une plume profonde et sincère avec un talent indéniable où la beauté se pose sur chaque mot. Ne vous laissez pas impressionner par le volume du livre, c'est une bagatelle. On aimerait en fait que les pages s'étalent à l'infini, on aimerait prendre la main de Frasquita et l'accompagner un peu plus loin encore.

Et puis derrière l'aventure de Frasquita se cachent en vérité des thèmes importants : la place des femmes dans la société, la femme face à l'homme, le sexe, la mort (qui suit d'ailleurs Frasquita comme son ombre) inévitable.

Ce livre se lit comme on admire un tableau. On y contemple une foule de personnages qui s'en viennent et s'en vont comme des petites fleurs qui éclosent puis fanent et qui tous accomplissent un bout de chemin aux côtés de Frasquita en la menant vers son destin.

Bref, un roman de vie.


Merci à ma chère homonyme, Juliette, pour cette lecture inattendue et finalement délicieuse :)

mercredi 8 octobre 2014

Molière à la campagne - Emmanuelle Delacomptée

En un mot : mouais ...


Ce n'est pas mauvais en soi, c'est très bien écrit avec de l'humour et de l'autodérision et l'auteure nous dépeint une éducation nationale très bornée et incohérente ce qui tend à nous ouvrir les yeux sur la réalité mais en dehors de ça le texte est platonique. L'auteure ne fait que relater son année d'agrégation sans trop de détails, sans se livrer pleinement et le seul sentiment qu'elle parvient à nous insuffler c'est celui de lui coller une bonne gifle pour qu'enfin elle se bouge les fesses pour maîtriser un peu mieux sa classe. J'ai sourit à quelques passages, j'ai trouvé les mises en scènes d'élèves touchantes et réalistes mais je ne me suis pas laissée happer par le récit (de toute manière trop court et impersonnel pour s'y laisser prendre).

Ne vous laissez donc pas abuser par le titre aguicheur et la quatrième charmeuse, tout est dans la couverture ...

mercredi 24 septembre 2014

Impromptus Littéraire - IX

Consigne de la semaine :


Qu'elle soit d'eau, de vin, de rosée, de miel ..., une goutte tombe. Racontez-nous qui elle est, d'où elle vient, où elle va.

Bonne lecture ;)



Une goutte, je n’ai senti rien qu’une goutte.

Tous les jours nous la voyions passer. Même les passants se retournaient pour la regarder, même les garçons de café, même les automobilistes, même les petits garçons qui donnaient encore la main, et nous autres, ouvriers sur nos échafaudages que les longues journées nous permettaient d’observer les gens …

Sa beauté nous enflammait tous sans exception. Nous nous sentions des dieux, nous nous enhardissions à l’appeler lorsqu’elle passait. Nous rêvions de la serrer dans nos bras, de l’embrasser dans le cou, de caresser sa peau, de sentir le parfum de ses cheveux et de se perdre dans ses yeux. Elle était notre distraction, notre attraction, notre grand-huit, notre cœur chavirant à chaque coup de talon aiguille sur le pavé. Parfois le vent assez téméraire pour soulever sa robe et souligner la beauté de ses courbes nous arrachait des cris de transe et des sifflements de plaisir. Nous éructions de bonheur.

Tous les jours cette scène se répétait et jamais nous ne nous lassions. Jamais elle ne nous prêta attention. Jamais elle ne détourna son regard.

Ce jour-là, elle était plus belle que jamais. Le soleil de la fin d’automne rivalisait encore un peu avec elle avant de s’effacer avec les courtes journées d’hiver. Elle traversa la route déterminée. Voulait-elle nous éviter ? Nous avons crié plus fort que jamais, nous l’avons supplié de ne pas traverser, nous lui avons hurlé de s’arrêter. Mais elle ne s’arrêta pas. La voiture non plus.

Si nous avions pu connaître son nom pour l’interpeller, si nous avions pu la prendre dans nos bras pour la protéger, si nous avions pu …

J’ai fermé les yeux. J’ai écouté le bruit, j’ai attendu le silence, j’ai senti une goutte. J’ai ouvert les yeux pour recueillir cette larme. J’ai contemplé une dernière fois sa beauté dans cette larme pourpre …

lundi 22 septembre 2014

Challenge "Le Mélange des Genres"

Le challenge a été créé par Miss Léo avec son blog Me, Darcy and I.


Au delà de son titre racoleur et volontairement provocateur en ces temps de médiocrité ambiante, je vous propose un challenge on ne peut plus classique, et surtout assez peu restrictif. Je ne serai pas vexée si personne ne me suit, dans la mesure où celui-ci relève surtout d'une envie personnelle, à savoir lire des ouvrages issus de ma PAL, en favorisant avant tout la diversité des genres littéraires. Il me semble toutefois qu'un certain nombre d'entre vous pourraient y trouver quelque intérêt.

Si vous adorez faire des listes (et ne pas les respecter) . . .
Si vous en avez marre de lire tout le temps la même chose . . .
Si vous comptez parmi les challengeuses forcenées de la blogosphère . . .

. . . alors ce challenge est fait pour vous !

Le but est donc de lire un livre par genre défini ...

classique français (jusque 1950) > Une ville flottante Jules Verne
classique étranger (jusque 1950) > Orgueil et préjugés Jane Austen
essai > ?
récit de voyage > ?
recueil de nouvelles > Odette Toulemonde et autres histoires Eric-Emmanuel Schmitt
(auto)biographie/témoignage > En finir avec Eddy Bellegueule Edouard Louis
recueil de poésie (moi aussi je déteste ça Miss Léo !) > Poèmes et poésie John Keats
pièce de théâtre > Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran Eric-Emmanuel Schmitt
roman historique > Mémoires d'Hadrien Marguerite Yourcenar
roman policier > Cinq petits cochons Agatha Christie
roman jeunesse > Les contes de Beedle le barde J.K. Rowling
roman SF/fantasy > Le sacrifice de l'épouvanteur (tome 6) Josey Delaney
romance > Cinquante nuances de Grey E.L. James (je dis déjà beûûûûrkk !!!)
BD > Yoko Tsuno - Le maléfice de l'améthyste Roger Leloup






Le challenge se termine le 1er mars 2016 et bien sûr libre à nous de corser l'affaire en lisant plusieurs livres par genre ... m'enfin je dis que si je ne me pends pas avec Cinquante nuances de Grey et que je survis à Mémoires d'Hadrien c'est déjà un exploit en soi !!!!

Pour rejoindre la dream team c'est !

PS : aidez-moi avec les genres qu'il me manque SVP !


dimanche 21 septembre 2014

Une photo, quelques mots - V

Atelier imaginé par Leiloona.


photo : Kot

Bonne lecture ;)


Elle se cache, immobile dans le halo lumineux des néons devant les portes de la gare. Un regard sur son téléphone: 5h07. Personne dans les rues, pas même encore les bus qui circulent, aucun regard indiscret qui se ballade. Juste elle seule, dans le froid de novembre, avec son sac minuscule et pourtant trop grand pour le peu d'affaires qu'elle emporte. 5h20 : les portent s'ouvrent, le vigile lui sourit avec la lassitude morne habituelle des matins d'hiver. Elle relève sa capuche sur son bonnet pour que les caméras ne voient pas son visage. Elle marche tête baissée. Elle traverse le hall lentement vers les bornes et commande un ticket pour le premier train en partance. Elle règle en liquide et la machine lui délivre son avenir imprimé sur un talon de papier glacé d'à peine huit centimètres. 5h29 : elle est sur le quai, le train entre en gare, balayant ses jambes et fouettant son visage. Une larme chaude fend sa joue glacée et va se perdre dans son écharpe. Elle jette son téléphone sur les rails et monte les marches du wagon vide. Les portes claquent. 5h32 : le tain s'ébranle, elle ferme les yeux. Elle ne sait pas combien de temps elle reste ainsi. Quand elle ouvre les yeux, la gare n'est plus qu'une tâche de lumière dans l'obscurité, une tâche de plus en plus petite, qui finit par disparaître ... Peut-être que la tâche de son passé disparaîtra elle aussi un jour ...


vendredi 19 septembre 2014

En finir avec Eddy Bellegueule - Edouard Louis

Lire Eddy Bellegueule c'est tourner la première page et ne pas refermer le livre avant le dernier point.

"De mon enfance, je n'ai aucun souvenir heureux."

Le ton est donné. 220 page de souffrances, de questions, de batailles, de tentative de compréhension.
Lire Eddy Bellegueule c'est plonger dans la misère sociale, là où il est interdit d'être différent, d'être soi-même, où la fatalité pèse au-dessus des têtes comme l'épée de Damoclès, où toute forme de vie semble s'arrêter net à la sortie du village, où les traditions paternalistes font foi, où l'alcool et la violence sont l'expression courante de chacun.
On ne peux clairement pas rester de marbre et ne pas se sentir submergé par ce récit autobiographique.
C'est très cru, très direct, très pornographique, très violent, très dégradant, très malsain.
Un récit en apnée qui dérange.

J'admire le courage qu'il a fallu à l'auteur du haut de ses 21 ans pour se lancer dans un procès ouvert à sa propre famille J'admire moins en revanche de laver son linge en public. Mais n'oublions pas que c'est une autofiction avant d'être une autobiographie, tout n'est pas à prendre au pied de la lettre.
J'ai également apprécié le ton acerbe et la franchise avec laquelle Edouard Louis s'est livré. Sa facilité à mettre en scène les protagonistes et à les dépeindre avec justesse.

Une plume prometteuse.


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Challenge Mélange des Genres
créé par Miss Léo > Me, Darcy and I
catégorie (auto)biographie/témoignage


jeudi 18 septembre 2014

Les Suprêmes - Edward Kelsey Moore

Bien que je sois en vacances depuis le début du mois, je n'ai pas été très prolifique dans mes lectures. Je suis plutôt restée en stand-by sur Les Suprêmes, mais attention pas parce qu'il est médiocre, juste par envie de le déguster et de m'en lécher les doigts.

Ce fut donc une très agréable lecture, au départ choisie pour son ton voulu divertissant et léger.
Les protagonistes sont trois afro-américaines dans la cinquantaine qui ne se sont jamais séparées depuis leur enfance et qui ont chacune traversé la vie avec ce qu'elle apporte de bonheur ou de malheur.
Avec beaucoup d'humour et d'empathie, l'auteur a dressé le portrait de ce trio de femmes pétillantes et énergiques sans se départir de la gravité de la problématique raciale des années 60 aux Etats-Unis et des épreuves qu'une vie endure parfois.
C'est avec brio qu'il nous fait partager leur quotidien (et leur passé) et leurs histoires nous touchent avec tendresse, jusqu'au point de m'avoir fait rire et pleurer !
Beaucoup ont comparé ce livre à La couleur des sentiments mais je n'en ferait rien puisque je ne l'ai pas lu. 
Néanmoins, je gage que peu seront déçus de cette lecture euphorisante et authentique !

Bonne lecture :)

NB : l'auteur, dont Les Suprêmes est le premier ouvrage, est actuellement à l'écriture d'un autre roman ...


lundi 1 septembre 2014

Home - Toni Morrison

Il n'est jamais trop tard pour lire un livre qui traîne depuis si longtemps dans sa bibliothèque qu'il est couvert de poussière ... Poussière, chaleur, racisme, violence ... Tous les thèmes qui sont chers et récurrents à l'auteure.

Prodigieux, captivant, bluffant ... De la dynamite, voilà ce que je me suis dit en fermant ce livre. Non pas que j'en ferais un des best de ma bibliothèque mais c'est le genre de bouquin à vous couper le souffle et à vous marquer au fer rouge.

Et pourtant j'avais quelques appréhensions à lire ce livre, j'ai essayé 2 fois mais sans vraiment être attentive au texte donc ça n'a pas pris en moi mais la troisième fois je me suis accrochée à chaque mot, chaque phrase et plus j'avançais plus ça me déchirais les entrailles. Roman difficile, cruel, puissant, tout ce qui caractérise Morrison.

La brièveté lui sied tout à fait sans rien enlever au texte, sans nous empêcher de nous plonger corps et âme dans l'histoire.


Et à la question ...
"Mais franchement est-ce qu'elle ne se répète pas ? Est-ce que les monuments que sont ses œuvres passées n'occultent pas ses nouveaux et brefs romans ?"
Je réponds non car avec une telle auteure de talent qui manie la plume avec génie on ne se lasse pas ...


mardi 12 août 2014

Long Week-End - Joyce Maynard

Pour la rentrée, le Blogoclub nous propose une lecture libre de Joyce Maynard.
Inculte que je suis, je n'avais rien lu d'elle ... Mais quelle gourde, je passais à côté de textes sublimes !


Comment un roman qui parle de captivité, d'enfermement, peut à ce point nous libérer, nous oxygéner, nous emporter ?
J'ai rarement lu un texte aussi poignant et pourtant empreint de simplicité ... J'ai en fait pris une claque. Maynard s'est emparée d'un fait divers pour en faire une poésie, une ballade pleine de douceur, de tendresse et où pourtant la détresse suinte à chaque page. Celle d'une femme divorcée, d'une mère anéantie, d'un homme blessé au corps et au cœur, d'un garçon perdu dans sa propre existence ... 

Difficile de croire qu'une femme tient la plume quand c'est Henry, 13 ans, qui raconte l'histoire avec toutes les préoccupations que l'on sait inhérentes à un garçon de cet âge et avec ce point de vue encore naïf et quelque peu candide d'un jeune adolescent. C'est ce qui apporte toute sa force et sa gravité au texte. On est réellement touché par l'histoire personnelle de chaque personnage ainsi que par l'histoire commune de tous. Maynard a eu le don de nous emmener au-delà d'un article de journal résumé en quelques lignes sur un criminel, elle a su nous faire transparaître ce qui se passe parfois entre quelques maisons bien entretenues sans histoires et que l'on soupçonne à peine.
Jusqu'au bout on espère qu'il n'en sera rien, mais au fond de soi on sait déjà qu'on en sortira évidemment pas indemne. C'est une longue danse à laquelle on s'adonne en lisant long week-end, tantôt endiablée, tantôt lente, mais toujours envoûtante. J'ai découvert une plume de génie sans prétention, sans superflu, juste belle. Je remercie l'auteure d'avoir écrit ce texte absolument magnifique et profond et d'avoir su m'émouvoir jusqu'aux larmes ! Et le plus beau, c'est la fin ... l'amour.

Merci à Sylire du Blogoclub pour ce thème qui m'a permis de découvrir une perle.

Pour aller plus loin, le film adapté de ce roman est sorti en avril 2014.

dimanche 10 août 2014

Eléna Rubino - Apparences (Lyric Video)


Je vous présente le premier titre de mon professeur de violon, Eléna Rubino.
D'autres suivront puisqu'un album est en préparation.
Je te souhaite réussite et épanouissement !

N'hésitez pas à partager ce lien autour de vous ;)



dimanche 3 août 2014

Une place à prendre - J.K. Rowling

Qu'on se le dise bien, Rowling n'écrit pas que de la littérature fantasy pour enfants ... Eh non, et je dois dire que c'est plutôt réussi. Loin d'être un coup de coeur, c'est un texte poignant emprunt de force et de pragmatisme.

Sachez que si vous souhaitez vous détendre et lire un roman d'aventure et d'optimisme, vous serez amèrement déçu.
En effet le sujet principal est l'hypocrisie sociale alors imaginez que vous y trouverez de tout : du père/mari violent à la mère de famille célibataire, prostituée et droguée.
Tous les personnages sont cruels et répugnants mais pour autant on se plonge corps et âme dans cette histoire, tant et si bien que l'on ne peut s'en défaire. C'est comme si on vivait l'histoire, on la projette sur notre vie, nos amis, nos collègues et on se pose mille questions. C'est comme une mise en abîme à l'échelle réelle.

Le texte se lit sans aucune difficulté avec un ton cru et incisif, et l'intrigue générale se termine sur une apothéose avec un simili happy-end qui donne un peu de brillant et de peps à l'histoire mais pour être honnête j'ai parfois eu du mal à garder le cap et m'accrocher, si ce n'est que j'étais très impatiente de savoir ce qui allait arriver aux protagonistes.

Il n'en reste pas moins que Rowling est un écrivain de talent et que nous étions nombreux à l'attendre au tournant, elle a réussi son pari et s'en sort haut la main.

samedi 2 août 2014

Miss Alabama et ses petits secrets - Fannie Flagg

Ayant eu un vide sidéral intense lors de la parution de Beignets de tomates vertes (eh oui je n'était même pas à l'état de projet pour mes parents), je n'ai point ouï parlé de ce roman au succès fou et c'est en me promenant sur le blog de Clara et particulièrement sur ce billet, qu'il me prit l'envie d'acheter le livre : ça tombait bien il était en gondole de toutes les librairies.
C'est donc avec candeur et ignorance que j'ai lu Miss Alabama et ses petits secrets.


J'ai a-do-ré.


Il est vrai que le début est un peu plan-plan, sans grande action ou intrigue mais passé le quart du livre on saisit toute la psychologie des personnages et leur caractère bien trempé.
La lecture est très facile, sans prise de tête, avec une pointe d'humour, de l'optimisme et de la dérision sociale. Les personnages se font vite attachants et l'histoire se révèle rebondissante. On se reconnaît tous d'une manière ou d'une autre dans l'un des personnages principaux qui forment une bande un peu incongrue mais tellement renversante et fantasque et qui nous font partager une véritable ode à la vie. Un peu triste donc de tourner la dernière page mais je m'en lèche encore le bout des doigts ...

J'ai été charmée, emportée, amusée et surprise. 

Un livre passionnant, de quoi vous faire une belle lecture de plage !

Encore un coup de cœur !


lundi 28 juillet 2014

Dan Brown - Inferno (ou l'enfer en 564 pages)

Ce sera tout, merci.

Encore un peu de Dan Brown ? Ma foi, sa recette n’est qu’un sombre méli-mélo de ses best-sellers passés. Déjà Le Symbole Perdu manquait cruellement de « neuf », mais là on va finir par croire que DB ne sait rien faire d’autre. Intrigue cousue d’avance, modèle d’histoire copié-collé, intérêt historique décevant … Il fallait oser recommencer après les monuments de Anges et Démons et Da Vinci Code.

Il y a incontestablement une qualité d’écriture irréprochable et un récit extrêmement bien documenté mais on s’essouffle autant que l’histoire elle-même durant la lecture. Ce n’est pas franchement passionnant si ce n’est que l’on est ravi de retrouver Langdon fidèle à lui-même et de découvrir un personnage quelque peu novateur dans la complice de Langdon, par son passé atypique et une personnalité plus riche et consistante qui permet de donner du corps à l’histoire. Mais au-delà de ça, on s’ennuie, on attend que les pages se tournent vite et on est heureux de ranger (et d’oublier) le livre dans sa bibliothèque.

Pourtant, bien avant la saga du Pr Robert Langdon, DB avait déjà donné dans le même registre avec Deception Point ou Forteresse Digitale, mais il faut savoir s’arrêter car au lieu d’une histoire piquante et divertissante, c’est une pilule fade et amère à digérer …

Dan Brown aurait dû s’arrêter après Da Vinci Code ou peut-être serait-il temps d’écrire d’autres histoires …


samedi 21 juin 2014

Impromptus Littéraires - VIII

Consigne de la semaine :

Prosopopée d'un animal de compagnie.

votre animal de compagnie, bien qu'il ne parle pas, vit avec vous et n'en pense pas peut-être pas moins ...Cette semaine il prend la parole et s'adresse à son maître, pour exprimer tout ce qu'il a à lui dire !

Ici les liens vers les textes de Gaëti et Vegas-sur-Sarthe que j'ai beaucoup aimé.


Bonne lecture ;)




-          Pourquoi elle me mate là ?
-          Mon Rouminouchours ! Mais voui c’est mon chaton ça ! Mais voui ! C’est mon chaton  d’amour ça !
-          Au secours Qi0,1 veut me choper !!! Vite subterfuge :
Option 1 : me lécher le popotin
Option 2 : m’enfuir par la fenêtre du salon
Option 3 : aller faire la poussière sous le canapé
Option 4 : demander des croquettes
1 j’ai recraché ma dernière boule de poil il y trente minutes, ça me gonfle de                    recommencer
2 il pleut et QI0,1 représente un obstacle conséquent sur le trajet pouf-fenêtre
3 je me suis déjà léché toute la matinée c’est pas pour recommencer
4 finalement la pause croquettes me tente bien
Miiiiiiiiaaaooooooûû ...
-          Oh là là, voui mon bébé d’amour, tu veux des croquettes ! Hein, voui tu veux des croquettes mon chat, mais voui. Regarde Maman te donne des croquettes ! Tu vois c’est des croquettes mon chaton, mais voui tu es intelligent toi !
-          C’est sûr que comparé à toi ... Hé merde, v’là qu’elle sort l’aspi. Ah elle me saoule avec ça ! T’inquiète pas va, je vais te pourrir ta cuisine dès que t’auras fini ! Je vais me rouler dans ma caisse, va y avoir des cailloux partout et t’auras bien les nerfs !!! Hinhinhin – rire perfide.

...

-          Génial elle squatte le canapé, elle va pouvoir me gratter. Bon alors, position du sphinx, moteur toute berzingue, papillonage de yeux, bâillement amadoueur.
-          Oh mon chatounet, comme tu es beau. Mais voui je sais c’est dur la vie du chat ! Mo là là mon bébé chaton ! Mais voui !
-          Clignotage oeil gauche. Passage de la sixième sur moteur ronron.
-          Mais voui mon chat, c’est mon roudoudou d’amour !
-          Plus bas ... Plus à gauche ... Ah ouais ... Oh une mouche ! Mouche ! Mouche ! Mouuuuuuche !!!

Drrrrrrrriiing

-          Bin voilà, elle va taper la discute pendant trois heures et moi j’existe plus ! En plus faut que je me tape Monk pendant que je pionce puisque QI0,1 a laissé la téloche allumée ... Je m’en fous cette nuit tu vas morfler, je vais choper ton élastique à cheveux sur la table de nuit et je vais perfectionner ma technique de curling pendant une heure au moins !!!! Hinhinhin – rire cynique. En attendant je vais aller m’étendre dans la salle de bain vu que c’est bientôt l’heure de sa douche. Y’a pas à dire, depuis qu’elle a fait installer sa nouvelle cabine avec porte transparente, c’est le panard ...

jeudi 12 juin 2014

Les brumes de l'apparence - Frédérique Deghelt

C’est la première fois que je lis F.D. J’ai même failli acheter le livre à deux reprises en flânant à la librairie mais ma main se sera arrêtée pour quelque raison obscure … Peut-être qu’il fallait un moment particulier, un moment spécial, … LE moment …

Quand j’ai terminé ma lecture c’était comme si en parler pourrait abîmer cette histoire magnifique, comme si la plume de l’auteur était en suspens, que quelque chose d’autre allait venir, comme si la dernière phrase résonnait en moi à l’infini sans que je puisse l’arrêter.

C’est un roman d’une grande beauté, empreint de douceur, de poésie et de volupté. Evidemment avec un sujet aussi ésotérique qu’est celui de la médiumnité, on ne pouvait s’attendre à autre chose. Mais à côté de ça, il y a une puissance dans l’écriture qui vous saisit, vous empoigne, jusque dans vos rêves même. On se transcende à chaque mot, chaque page. C’est fascinant, terrifiant et profond.

Un pari risqué pour l’auteure. Un thème qui s’avère bancal dès lors qu’il est vulgarisé. Mais le défi est relevé haut la main avec beaucoup de style et d’humour, avec un personnage central très attachant et complice. Je note aussi la bienvenue des citations à chaque début de chapitre qui laissent songeur.


Alors ne vous arrêtez pas sur des préjugés : médium ? Non merci ! Au-delà des maisons hantées et des fantômes, c’est une quête introspective, c’est une interrogation sur les énigmes de notre perception et de la conception que nous avons de « l’après », c’est … un choc ! Vous voulez rêver et vivre une histoire passionnante ? C’est une merveille, c’est génial, c’est inattendu, c’est … mon coup de cœur !


mercredi 11 juin 2014

Les Impromptus Littéraires - VII

Consigne de la semaine :

écrire, en vers ou en prose, un texte qui comprenne au moins une expression liée au domaine des chiffres, de l'arithmétique ou de la géométrie.

Bonne lecture ;)


Je rentre du travail, il fait chaud. Des gouttes de sueur perlent sur mon front et dans mon dos. Je regarde la pendule, il est 17h15. J’ai du temps. Du temps pourquoi ? Il fait si chaud, que puis-je faire ? Je n’ai pas de piscine, oui mais … J’ai une baignoire.

Je vais dans la salle de bain, je regarde la baignoire. Et je regarde autour de moi. Faire tout ce qui me donnera encore plus chaud avant de prendre mon bain. Sinon ça n’aura servi à rien. Je contemple mes toilettes, je scrute ma commode, je détaille le tapis de la cuisine. Très bien : ménage. A fond.

Ni une, ni deux : serpillère, poussière, tri … La maison est propre. Pas moi.

Je vais dans la salle de bain, je regarde la baignoire. Et je vois un cheveu. Nettoyer la baignoire avant mon bain. Un courant d’air derrière moi : qu’est-ce ? Le chat. Etalé de tout son long sur le carrelage pour absorber la moindre parcelle de fraîcheur.

Je regarde la baignoire … Et je regarde le chat.


Maintenant je regarde les griffures sur mon bras.

mardi 3 juin 2014

Dans la peau de Sheldon Horowitz - Derek B. Miller

Ce n'est pas un auteur suédois qui a écrit Dans la peau de Sheldon Horowitz mais ça se passe en Norvège.
Premier roman de Derek B. Miller, le livre se révèle facile à lire, distrayant mais sans accroche forte.





J'avoue avoir eu du mal à me plonger dedans car au début l'action est absente. L'auteur déroule le tapis d'histoires liées aux différents protagonistes pour nous mettre dans le bain. 

Une fois de plus, ce sont les petits vieux qui ont la cote car Sheldon, seulement 82 ans, s'embarque dans une cavale infernale pour protéger le petit voisin serbe dont la mère s'est faite tuée par un gang de Kosovars.  Sheldon fera tout ce qu'il peut pour sauver sa peau et celle de son voisin avec les moyens du bord : vol de canot, "carjacking" de tracteur ...
Nous avons à faire à un personnage haut en couleur, un brin cynique et burlesque, et un tantinet ronchon. Si l'histoire nous paraît très simple de prime abord, elle se révèle plus complexe au fil des pages. Pour ne rien gâcher à l'intrigue, l'auteur jongle avec les points de vue narratifs ainsi qu'avec le temps. On suit tantôt Sheldon, tantôt la police, tantôt les Kosovars. Pour pimenter le tout, le récit se ponctue fréquemment de flash-backs retraçant la vie de marine de Sheldon, qui je dirais nous permettent heureusement de nous attacher à Sheldon.
Le problème, si la quatrième de couverture nous promet une grande aventure, nous restons sur notre faim car elle ne représente même pas la moitié du livre.
De plus, les personnages nous paraissent lointains, on ne s'imprègne ni de leur histoire, ni de l'histoire en général. Plus spectatrice qu'actrice en fait ... Du coup, on décroche facilement et tandis que l'histoire se termine, on est heureux de finir notre lecture, bien qu'elle n'ai pas été si mauvaise que ça.

Mon avis est très mitigé. Un réel travail de fond pour alimenter le récit, notamment au point de vue historique, mais nous restons trop en surface des personnages, ils ne nous livrent pas leur émotions et c'est dommage car il y a un ton comique qui pourrait prendre facilement.

vendredi 30 mai 2014

Les Impromptus Littéraires - VI

Consigne de la semaine :

vous ouvrez votre courrier à la va-vite, et soudain, vous vous apercevez que l’une des lettres ne vous était pas destinée. Mais c’est trop tard, car vous l’avez déjà lue, et pour le meilleur ou pour le pire, cette lettre va changer votre vie.


Bonne lecture ;)


J’ai ouvert cette lettre parce qu’il n’y avait ni nom ni adresse. Elle était simplement là, dans ma boîte aux lettres, alors elle était forcément pour moi …

           Madame R.

Voilà je ne sais pas si vous vous souvenez de moi. Je travaillais pour Senior Days. Je venais chez vous pour faire le ménage, vos courses, vos papiers. Aujourd’hui, je ne travaille plus. En fait j’ai eu quelques soucis … Je me droguais beaucoup, je buvais, j’oubliais même de manger et parfois de me laver … De vivre. Je n’étais pas quelqu’un de bien Madame. Forcément, au travail, le patron ne voulait plus de moi, et puis il faut dire que j’étais pas correct avec les clients. C’est pas que j’étais méchant ou négligeant parce que si vous vous souvenez de moi, on rigolait bien quand même. Mais c’est que je faisais des choses pas claires. Vous voyez, quand vous me donniez de l’argent pour les courses ou les factures … Bin comme vous étiez pas là et que vous vérifiiez pas trop, je prenais un peu pour moi quoi. Je savais que c’était pas bien mais il fallait bien que je paie ma came. Et des fois je volais aussi des objets de valeur, des bijoux … C’est que les petits vieux, ils font plus trop attention à certaines choses alors j’me disais que ça leur manquerait pas trop. Ce que vous saviez pas pouvait pas vous faire de mal, et je volais pas tout, j’en laissais un peu. Mais aujourd’hui j’aime pas ce mec que j’étais. Vous savez, maintenant je vais dans un groupe de soutien, je touche plus à la drogue et à tout le reste. J’essaie vraiment d’être un type bien. Mais pour aller mieux, il y a une étape très importante dans la thérapie, il faut demander pardon aux personnes à qui on a fait du mal. J’veux pas vivre avec ça et je voudrais pas qu’on me fasse pareil. Alors pardon. J’ai bien essayé de contacter les autres petits vieux mais ils sont tous partis, vous êtes la dernière. Mais je vous ai pas tout dit. J’avais un rêve, un très beau rêve. Je voulais acheter un voilier et partir loin, loin de toute ma vie pourrie. Sauf que je l’ai jamais acheté. Aujourd’hui je veux plus fuir ma vie. Alors tout cet argent que j’ai volé il en reste encore un peu que je gardais pour mon rêve. Cet argent, c’est le vôtre, le leur, c’est plus le mien. C’est l’argent du pardon que je vous le rends aujourd’hui. J’espère que vous me pardonnerez, je regrette vraiment.

                                                                                                                                                       C.

Dans l’enveloppe, il y a 15 billets de 500€.

Et ce n’était pas la bonne boîte aux lettres …

jeudi 29 mai 2014

Une photo, quelques mots - IV

Après mon dernier billet chez Leiloona en novembre 2011, me voici de retour avec un "bien beau spécimen" (du goût de Leiloona).

Bonne lecture ;)


photo : Romain Cazaux


Merci, je suis très bien là sur mon ponton.
Ma femme a eu une idée grandiose : passer nos vacances en camp nudiste. C'est vrai que c'est important de ne pas avoir la trace du bikini au bureau ... c'est pas comme si elle allait au bureau à poil. Mais bref, elle trouvait que c'était "in"  ce côté nature, retour aux sources, fiers de ses formes. Moi je trouvait ça primaire. Quoique l'homme de Néandertal avait quand même la présence d'esprit de se parer de peaux de mammouth. Donc bon, je veux pas critiquer mais il me semble que Darwin serait d'accord avec moi si j'affirmais que se dénuder en public va carrément à l'encontre de la théorie de l'évolution ...
On y est allé. Moi je trouvais ça très ... monochrome comme paysage. Là où ça m'a posé vraiment problème c'est pour le porte-monnaie, le chéquier, l'étui à lunettes, le téléphone ... enfin la besace quoi. Je veux dire, que le kangourou fasse du nudisme, c'est normal, il est équipé pour. Je le fourre où mon téléphone moi ? Sous les aisselles ?
Mais enfin le pire ce n'était même pas le jogging ou le volley-ball, c'était surtout les moustiques. Bin oui, y a pas 1cm² de peau protégée. Alors l'anti-moustique, OK, mais me transformer en bâton de citronnelle pendant deux semaines, pas terrible. Même mon café avait le goût de citronnelle !
Ah, et le look : d'enfer ! Deux chaussures, nu comme un ver : la classe !
Et quand tu ouvres le frigo, tu as froid, quand tu te tapes un coup de soleil, c'est à 360°, quand tu transpires, ça colle, et puis soyons honnête, s'asseoir cul nu sur une chaise après soixante-dix autres paires de fesses nues, c'est la porte ouverte aux morpions et infections en tous genres ! C'est vrai quoi, on ne se ballade pas avec du gel antibactérien ou des lingettes désinfectantes, on n'a pas de poches pour les ranger !
Donc voilà, moi je suis mieux sur mon ponton, avec mon short.

mardi 27 mai 2014

L'analphabète qui savait compter - Jonas Jonasson

Lorsque j'ai découvert que Jonasson a écrit un nouveau livre j'étais super emballée. J'ai adoré Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, l'esprit un peu déluré, loufoque, les retournements de situation, les personnages hauts en couleur un peu candides, l'aventure dans l'histoire ... enfin tout quoi.

Mais là : déception.

Ce n'est pas que ce n'est pas bien mais c'est trop "copier-coller" sur le premier livre, pâle imitation d'une histoire incroyable.
Demande express de l'éditeur face au succès mondial ?
Auteur qui est empêtré dans sa première histoire ?

Le début est plutôt intéressant, on retrouve tout le style de la plume de Jonasson : une adolescente dans la misère, analphabète, qui se bat pour grandir dans un milieu hostile. Le personnage est naïf, fantasque, perspicace, attachant. Et puis elle finit par rencontrer d'autres personnages, trop effacés et transparents à mon goût. S'ils apportent une valeur ajoutée au récit par leur rôle capital dans l'avenir de l'adolescente, leur contribution n'est qu'utilitaire. Ils s'imbriquent mal dans l'histoire, je les trouve même à la limite de l'ennui. Et puis le suspens est trop tiré par les cheveux, on n'accroche pas.
Le livre se lit facilement, les pages tournent, mais notre imaginaire et notre soif de mots glisse à la surface comme sur une toile cirée imperméable.

J'en attendait peut-être trop après avoir lu le premier Jonasson mais je pense qu'il lui serait profitable de changer de "thème" du tout au tout.
En conclusion, une lecture facile, distrayante mais pas époustouflante.


dimanche 25 mai 2014

Impromptus Littéraires - V

Consigne de la semaine : 6 mots imposés

oeil - vérité - champ - effronté - guider - rudiment


Bonne lecture ;)


-          Regarde-moi bien dans les yeux et dis-moi que ce n’est pas la vérité.
-          Si ... Papa ...
-          Non, non, non pas toi ! C’est pas possible !! Mais explique-moi à la fin ! Qu’est-ce-que je t’ai fais ? Pourquoi tu m’en veux ? On a fait quelque chose de mal ta mère et moi ? Si c’est ça, dis-le moi, je ne me mettrais pas en colère, je ferai tout pour me faire pardonner mais explique-moi !
-          Mais non, c’est pas ça, mais ...
-          Mais quoi ?
-          Tu ne comprends pas ...
-          Non, je ne comprends pas ! Que tu ais eu tes crises d’ado, tes périodes punks, gothiques et je sais plus quoi, passe encore. Que tu te tires de la maison pour « vivre libre et indépendante », on l’a aussi accepté. Que tu décides de quitter l’école avant le BAC c’était déjà grave, mais là !! Toute ta vie tu as été effrontée avec ta mère et moi, mais à ce point là ?! Je ne sais pas pourquoi tu tiens tellement à me faire payer mes erreurs mais je te jure que je ne l’accepterai pas !
-          Je ne te fais rien payer. C’est moi, c’est ma vie, mon choix ... C’est mon cœur qui parle tu comprends ?
-          Ah oui, je comprends que tu te laisses guider par n’importe quel sentiment morbide pour nous en faire baver ! Avec ta mère nous t’avons donné une éducation exemplaire. Nous t’avons inculqué des valeurs, des principes et nous t’avons préparée à affronter les rudiments de la vie pour que tu puisses t’en sortir mais toi, tout ce que tu as trouvé pour nous remercier, c’est ça ? Nous cracher à la figure ? Jamais nous n’aurions dû te laisser autant de libertés et de champ d’action. Maintenant, voilà ce que tu es : une malpropre, une rebelle, une ... une ... une étrangère !! Oui, voilà ! Tu n’es pas ma fille, ça non ! Ma fille ... Jamais !
-          Papa ...
-          Non, s’il te-plaît, va-t-en. Laisse-moi. Je ne peux pas supporter ça.
-          ... Je ... Papa ...
-          ...
-          Je t’aime tu sais ... Et, je ... je l’aime aussi ...
-          Alors va-t-en. Va-t-en avec elle.