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lundi 6 juin 2011

Atelier du dimanche - I

Bonjour à tous (enfin bon, on est au milieu de la nuit ...) !

Vous trouverez ici mon nouveau texte en rapport avec ma participation à l'atelier d'écriture de Gwen.

Et l'atelier pour les curieux c'est en cliquant sur l'image ;)


Tous les jours, vous passez devant cette palissade de planches brutes, recouverte de graffitis et d’affiches déchirées. D’habitude, vous ne faites que la longer mais aujourd’hui – qui sait pourquoi ? – votre curiosité est titillée par un détail et vous avez envie de savoir ce qui se passe derrière. De toute façon, vous avez raté votre bus et personne ne vous attend à la maison. Alors vous cherchez un trou, une fente et vous regardez …


Georges était tout essoufflé en ce matin de printemps. Courir après le bus ce n’était décidément pas son activité favorite : un certain embonpoint et une passion pour des cigares cubains ne l’aidaient en tout cas pas plus que cela. Et pourtant, son chef ne cessait de lui rabâcher qu’il devrait faire plus d’activité physique. « Non mais c’est vrai ! Quel inspecteur de police peut se permettre autant de largesses ? » Et bien, Georges peut-être. Néanmoins, et une fois de plus, sa petite course poursuite avec le bus 28 avait été vaine. Georges était toujours sur le trottoir et complètement désespéré qui plus est. En ce moment, rien n’allait dans sa vie. Son chef se plaignait constamment des maigres résultats de ses enquêtes, sa femme, Josiane, se plaignait de n’être que le deuxième amour de son mari - après la police - et enfin, depuis quelques temps, tout le monde semblait fuir Georges et sa morosité.
C’était donc d’un pas las et résigné que notre ami longeait le trottoir jusqu’à l’arrêt de bus au bout de la rue.
Il s’arrêta et jeta un coup d’œil à sa montre. Neuf minutes avant le prochain ramassage, pas de quoi s’affoler. Il leva les yeux et observa la rue. Avec un profond soupir, il se remit en marche tout en fixant le bout de ses chaussures en cuir noir.
Un adolescent en skate-board déboula du coin de la rue sans crier gare et projeta Georges contre la palissade qui longeait le trottoir, n’évitant le jeune que de justesse. Il fallait l’avouer, il avait fait une belle peur à notre policier décrépi qui se tenait à présent la poitrine, sentant son cœur marteler contre ses poumons. Il laissa un petit rire s’échapper du bout des lèvres et se promit de prêter davantage attention au bout de son nez qu’au bout de ses chaussures à l’avenir ! Il allait tout juste se remettre en marche lorsqu’une voix lui parvînt à travers la palissade de bois sur laquelle il s’était adossé quelques secondes plutôt.
Cela faisait maintenant bien une vingtaine d’années qu’elle se tenait là, implacable et inébranlable. Elle faisait réellement partie de la rue sans que jamais personne ne se demandât qu’elle en était la raison … Mais aussi loin que le lui permettait sa mémoire, Georges n’avait pas souvenir d’avoir déjà entendu une quelconque personne de l’autre côté. Il se mit alors à chercher fébrilement un interstice par lequel jeter un œil indiscret sur la scène qui s’y déroulait. Une fois que la chose fut faite, Georges eut la surprise de découvrir un spectacle déconcertant, il faut bien l’avouer. Il y avait là des petites grues, des tracteurs, des bâches tirées sur des poteaux de bois pour se protéger des intempéries … et tout cela réuni autour d’un mastodonte poussiéreux. Ce que Georges voyait là était un squelette de dinosaure, à n’en pas douter. Mais attention, pas un ayant appartenu à une petite espèce, non, plutôt un diplodocus ou une autre énormité avoisinante. Qu’on se le dise, cela fit un choc à Georges qui se dit finalement que cette rue n’avait pas fini de l’étonner. Le propriétaire du terrain était un sacré veinard ! Mais ce n’était pas tout, Georges devait prendre le bus. Il n’était pas archéologue lui et il avait des plaintes ainsi que tout un tas d’autres réjouissances à traiter. Mais alors qu’il était sur le point de partir, la voix qu’il avait entendu quelques instants auparavant se fit de nouveau entendre. « Je vous ai déjà dit que les os de la tête ne sont pas assez réalistes. Il nous faut un résultat qui soit le plus possible approchant de la réalité et je suis désolé mon cher Michaël mais avec ceci, les experts découvriront immédiatement le pot aux roses ! Comment voulez-vous que ça marche si vous ne faites pas un minimum d’efforts ?! Allez au boulot, refaites-moi ça mieux que ça et rappelez-vous qu’il y un gros paquet de blé à la clé ! »

Georges jubilait. Lui, Georges Meyer, allait enfin voir sa carrière redécoller. Une affaire de faux et tout ce qui s’ensuit. La journée ne s’annonçait pas si mauvaise que ça finalement !


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