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samedi 30 juillet 2011

Chapitre 24. Retour chez Balzac

Bonjour, bonjour !

On est le 30 juillet et même si ma LC avec Jeneen est prévue pour demain, je la poste aujourd'hui car demain : déménagement en Lorraine ! (et puis c'est ma fête alors je fais ce que je veux ^^)
J'en profite pour vous dire que lundi commence pour moi la vie d'adulte et que de ce fait, il se peut que je trouve moins de temps à consacrer à mon blog, mes lectures et les ateliers, ce qui ne signifie pas pour autant que je vais délaisser et moins apprécier l'univers bloguistique ;)

Entre parenthèse pour Jeneen : finalement, la lecture m'a tellement passionnée que je l'ai finie en deux soirées au lieu de trois :)

Place au billet. Ne cachons pas le suspens plus longtemps ! Notre LC portait donc sur La femme de trente ans de BALZAC.

Surprise puisque première expérience avec le cher homme et une légère démotivation quand j'ai pris le livre en main et réalisé comme la police était minuscule ... Et puis finalement non, l'histoire me va très bien !

Nous sommes au début du 19ème siècle et Julie, alors jeune femme encore fermement accrochée au bras de son père s'éprend pour un jeune colonel de l'armée Napoléonienne, Victor D'Aiglemont. Le père aimant et bien trop averti des souffrances d'un mariage peu réfléchi tente de mettre en garde sa chère enfant qui reste sourde à toutes ses recommandations et la voici mariée et malheureuse un an plus tard. Julie sombre dans un désespoir profond, souhaitant presque mourir tant son mari la répugne. Trop différente de lui et peu préparée à la consommation du mariage qu'elle ressent comme un viol, Julie se sent seule et désemparée. Lorsqu'elle trouve enfin une oreille attentive incarnée par la tante de son mari celle-ci décède. Lorsqu'un prétendant anglais lui manifeste son amour, celui-ci décède pour sauver l'honneur de sa bien-aimée. Lorsque de son amour avec un second amant naît un garçon, sa fille légitime jalouse son demi-frère et le pousse dans la Bièvre le laissant se noyer. Finalement, Julie fera bonne figure pour élever ses enfants sans pour autant leur porter un amour de mère. Elle les aime car issus de sa chair mais ne se prête pas aux babillages habituels d'une mère pour ses enfants. Devenue veuve et vieille, Julie n'a plus qu'un seul enfant des cinq à qui elle a donné naissance. Ce sera finalement l'âme coupable et meurtrie qu'elle s'éteindra, sans avoir jouit d'une vie riche et prospère.

Mon avis : j'avais beaucoup de préjugés avant d'ouvrir ce roman, à la fois pour le titre qui ne m'inspirait pas grand chose et pour l'auteur qui lui m'inspirait une lecture lente et ennuyeuse. Finalement, le texte se lit assez facilement malgré quelques longues descriptions et quelques réflexions psychologiques et morales que j'ai eu un peu de mal à suivre (était-ce parce qu'il était une heure fort avancée de la nuit, je ne sais pas). J'ai eu l'agréable surprise de découvrir que les scènes extérieures à Paris se déroulent dans mon pays natal, la Sologne et la Loire. Les paysages ont pris pleine possession de moi et j'ai savouré les ballades de Julie ou les voyages en calèche sur les bords de Loire.
L'histoire en elle-même est assez troublante (surtout lorsque l'on sait que Flaubert a été condamné pour ses propos dans Madame Bovary). Balzac traite le sujet du mariage perçu par les femmes et notamment, la mal-être ressenti dans le lit conjugal. Il nous laisse découvrir comme il peut s'agir d'une vie barbare pour des femmes délicates et mal préparées (Julie a perdu sa mère à un très jeune âge). Le récit se ponctue de longues réflexions sur les souffrances intérieures et personnellement, j'ai été déçue de constater que Julie n'a finalement jamais véritablement trouvé le bonheur (sauf peut-être avec son deuxième amant). Au 21ème siècle, j'aurai bien été tentée de la secouée et de lui botter les fesses mais les mœurs du 19ème siècle étaient bien différentes d'aujourd'hui. C'est peut-être le seul aspect de l'histoire qui m'a gênée.

Mon passage préféré reste l'histoire d'Hélène, la fille aînée de Julie qui s'enfuit un beau jour avec un inconnu (brigand de surcroît) et qui va vivre son mariage avec grande passion à l'inverse de sa mère qu'elle a toujours su infidèle et qu'elle condamnait pour sa froideur et son manque de maternité.


5 commentaires:

  1. Je m'étais dit que je le lirai à trente ans, or dans 6 mois je vais avoir 40 ans (aïe) et je ne l'ai toujours pas lu ! je compte cependant le faire pour le challenge Balzac !

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  2. Hihi, et moi je l'ai lu avant mes trente ans ! Mais si tu veux savoir,si je l'avais lu à trente ans, il m'aurait donné le bourdon à l'idée de devenir comme Julie ^^ Maintenant je sais que j'éviterai sa situation du mieux que je peux ^^ En tout, j'ai bien aimé, je te souhaite du plaisir à la lecture !

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  3. Coucou,
    Chouette billet ! On a bien fait de se lancer dans cette LC ! Et tu as raison, on a aimé le même passage ! J'ignorais qu'on n'étudiait plus Balzac au lycée mais finalement, le découvrir comme ça, c'est pas mal aussi non ? (essaie le père Goriot, c'est génial)
    Bonne première journée demain!

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  4. J'ai pris note ... il me semble que je l'ai (ou alors mes parents, je regarderai ça quand je rentrerai la semaine prochaine :/ ) Et c'est vrai que c'était mieux de le découvrir naturellement plutôt que dans un contexte scolaire !

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  5. Jul, pas d'inquiétude! Certes la condition féminine n'est pas rose en France de nos jours mais tu ne deviendras pas comme Julie à 30 ans!

    La femme de trente ans au XIX ème siècle était déjà considérée comme vieille (voir dans "Les Caprices de Marianne" de Musset, les propos d'Octave à Marianne qui a vingt ans : "Vous avez donc encore cinq ou six ans pour être aimée, huit ou dix ans pour aimer vous-même, et le reste pour prier Dieu"!
    Heureusement nous avons évolué! Au XXIème la femme de 30 ans est une jeune femme mais c'est vrai que le statut de la femme est toujours menacé, l'égalité n'est pas acquise, la violence faite aux femmes est toujours actuelle donc... les propos de Balzac sont toujours vrais! C'est le propre des classiques que de nous parler de nous-mêmes et c'est pourquoi je les aime!

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